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Bénin : Un colonel condamné pour partage de contenu sensible — Liberté d’expression ou menace à la sécurité d’État ?

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Bénin : Un colonel condamné pour partage de contenu sensible — Liberté d’expression ou menace à la sécurité d’État ?

Le 6 mars 2025, la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) du Bénin a condamné un colonel à la retraite à six mois de prison avec sursis et à une amende de 500 000 FCFA pour incitation à la rébellion et harcèlement via un système de communication électronique.

L’officier, identifié sous les initiales A.K., était accusé d’avoir partagé, au sein d’un groupe WhatsApp composé de hauts gradés, de ministres et d’autres cadres de la République, une publication d’un journal international évoquant une prétendue affaire entre le président béninois Patrice Talon et l’ex-président nigérien Mohamed Bazoum. Il lui était également reproché d’avoir diffusé une vidéo mettant en scène un ancien agent des Eaux, Forêts et Chasse radié, ce qui aurait contribué à semer des tensions au sein des forces de défense et de sécurité.

Lors de l’audience, le colonel s’est défendu en affirmant que son intention était d’alerter ses collègues sur les défis de la lutte antiterroriste, sans volonté de provoquer une rébellion. Le ministère public avait requis une peine de trois mois de prison avec sursis et une amende de 500 000 FCFA, estimant que le colonel aurait dû choisir un canal plus approprié pour transmettre son message. Cependant, la Cour a opté pour une peine plus sévère en prononçant six mois de prison avec sursis.

Ce verdict suscite des interrogations sur la frontière entre la liberté d’expression et la sécurité de l’État, notamment concernant l’utilisation des réseaux sociaux par des personnalités influentes.

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