Bénin : Un cybercriminel se livre à la police sur demande de sa conjointe – Une affaire révélatrice de conscience et de rédemption

Partager cet article
Bénin : Un cybercriminel se livre à la police sur demande de sa conjointe – Une affaire révélatrice de conscience et de rédemption

Un cas peu commun de cybercriminalité a été évoqué ce lundi 5 mai 2025 devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) au Bénin. Un jeune homme, accusé d’escroquerie via internet, s’est lui-même livré aux autorités judiciaires, poussé par sa conjointe, avec qui il venait d’avoir un deuxième enfant.

Selon les informations rapportées par Libre Express et confirmées par le ministère public lors de l’audience correctionnelle, le prévenu s’est présenté spontanément au Centre national d’investigation et du numérique (CNIN) pour avouer les faits de cybercriminalité qu’il avait commis. Il aurait utilisé de faux profils en ligne, se faisant passer pour une femme proposant des services sexuels, afin de soutirer de l’argent à ses victimes.

Face aux juges, le prévenu a plaidé coupable, assumant pleinement les actes pour lesquels il était poursuivi. Ce geste rare dans un contexte de criminalité numérique croissante au Bénin a suscité l’attention, tant pour le fond de l’affaire que pour les raisons personnelles qui ont motivé cette décision.

Selon les explications données par une magistrate de la CRIET, c’est la compagne du mis en cause qui lui aurait expressément demandé de se dénoncer. Elle aurait estimé que « son homme valait mieux que ça » et ne voulait plus vivre dans l’ombre d’une activité qu’elle jugeait indigne. Ce choix courageux de la conjointe a ouvert la voie à une possible rédemption pour l’accusé, tout en exposant la complexité humaine derrière les faits de cybercriminalité.

Au-delà du volet judiciaire, cette affaire met en lumière la pression sociale et morale que peuvent exercer les proches dans la vie des cyberdélinquants. Alors que le Bénin intensifie sa lutte contre les crimes numériques, avec près de 1 956 dossiers traités par la CRIET depuis sa création en 2018 (source : Libre Express), ce cas interpelle sur la portée des valeurs familiales et de la conscience individuelle dans les dynamiques de réinsertion et de changement.

Le jeune homme risque une peine d’emprisonnement, la loi prévoyant entre 2 et 20 ans de prison pour ce type d’infraction, selon la gravité du cas. Le verdict reste attendu, mais une chose est certaine : cette affaire ne laisse personne indifférent.

Par la rédaction de DUNIA News

Partager cet article

Recherche en direct

Catégories

Autres publications

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Activer les notifications Accepter Non, merci