
L’affaire examinée par la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (CRIET) du Bénin le 18 mars 2025 met en lumière des vulnérabilités dans les systèmes de sécurité des services de Mobile Money.
Détails supplémentaires sur l’affaire :
Méthode utilisée pour obtenir le code PIN : Le vigile a utilisé la commande 1242# pour accéder aux informations personnelles de son supérieur. Il a ensuite contacté le service client de l’opérateur téléphonique, se faisant passer pour son supérieur et affirmant avoir oublié le code PIN. En fournissant des informations personnelles obtenues précédemment, il a réussi à convaincre l’agent du service client de lui communiquer le code PIN.
Montants retirés : Le prévenu a effectué deux retraits successifs : le premier de 800 000 FCFA et le second de 239 000 FCFA, totalisant ainsi 1 039 000 FCFA.
Réactions et mesures envisagées :
Surprise de la Cour : La facilité avec laquelle le vigile a obtenu le code PIN a surpris les juges, soulevant des questions sur les protocoles de sécurité des opérateurs de téléphonie mobile.
Convoquer un responsable de l’opérateur téléphonique : Pour comprendre les failles ayant permis cette fraude, la Cour a décidé de convoquer un responsable du réseau GSM concerné.
Renvoyer le dossier : Le dossier a été reporté au 29 avril 2025 pour permettre une enquête approfondie et obtenir des explications de l’opérateur téléphonique.
Implications pour les services de Mobile Money :
Cette affaire souligne la nécessité pour les opérateurs de renforcer leurs protocoles de sécurité, notamment en ce qui concerne la vérification de l’identité des clients lors de la récupération ou de la réinitialisation des codes PIN. Il est essentiel de mettre en place des mesures robustes pour prévenir les fraudes et protéger les utilisateurs contre de telles manipulations.
En conclusion, cette affaire met en évidence les risques liés à la sécurité des services de Mobile Money et l’importance d’une vigilance accrue de la part des opérateurs téléphoniques pour protéger les fonds de leurs clients.