Burkina Faso : inquiétude grandissante après l’arrestation du directeur du quotidien « Aujourd’hui au Faso »

Le climat médiatique au Burkina Faso continue de se tendre. Ce mardi 14 octobre 2025, le directeur de publication du journal privé Aujourd’hui au Faso, Zowenmanogo Dieudonné Zoungrana, a été interpellé à son domicile de Ouagadougou par quatre individus en civil se présentant comme des agents de l’Agence nationale du renseignement (ANR), a annoncé son propre média.

Selon le communiqué publié sur la page Facebook du quotidien, les agents se sont présentés tôt dans la matinée avant de conduire le journaliste « vers une destination inconnue » après un bref échange. Le média a précisé ignorer les raisons de cette interpellation, qui intervient dans un contexte déjà marqué par la disparition récente de deux journalistes et de trois magistrats.

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L’organisation Reporters sans frontières (RSF) a rapidement réagi, dénonçant dans un communiqué « une reprise inquiétante des arrestations de journalistes » dans le pays. L’ONG appelle les autorités burkinabè à « garantir la sécurité des professionnels des médias » et à « respecter la liberté d’informer, principe essentiel d’un État de droit ».

Cette nouvelle arrestation ravive les craintes d’un durcissement du contrôle de la presse sous couvert de sécurité nationale. Plusieurs acteurs de la société civile appellent désormais à plus de transparence et à la libération immédiate de M. Zoungrana, connu pour ses éditoriaux critiques mais mesurés sur la situation politique du pays.

Alors que les médias burkinabè continuent de jouer un rôle crucial dans le débat public, cette affaire illustre les défis croissants auxquels ils sont confrontés dans l’exercice de leur mission d’information.

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Imam chroniqueur
Babacar Diop