La ville d’ Ambam dans le département de la vallée du Ntem, région du Sud fait depuis peu face à une vague d’assassinats. L’inquiétude est à son comble au sein de la population qui ne cache plus sa colère. Face à cette psychose, les autorités appelle au calme a-t-on informé.
Depuis dimanche dernier, au moins « deux assassinats [ont été] perpétrés de la même façon et certainement par la même personne », selon Yannick Antoine Mveng Ndongo, sous-préfet d’Ambam. Mais l’assassinat survenu dans la nuit du mercredi 19 au jeudi 20 février 2025 a exacerbé la situation et provoqué des scènes de violence qui ont secoué la ville.
« Ce matin, autour de 6h30, le préfet nous a instruit de faire une descente à Meyo-centre afin d’aller constater sur place le cas de l’assassinat qui s’est déroulé dans la nuit d’hier à ce matin », a déclaré le sous-préfet à la radio publique.
Lors de cette descente sur le terrain, les autorités ont découvert que la victime était un homme originaire de Méfoup, une localité de Meyo-centre. Cette découverte a enflammé les tensions et provoqué la colère des habitants de Méfoup, qui ont exprimé leur frustration par des actes de vandalisme sur des commerces locaux.
Pire encore, la circulation sur la nationale N°2 reliant Ebolowa à Ambam a été interrompue lorsque les manifestants ont barricadé la route.
Les forces de maintien de l’ordre ont été rapidement déployées pour rétablir l’ordre, mais des blessés ont été signalés et de nombreux dégâts matériels ont été observés, rapporte la radio nationale.
La situation, bien que tendue, a finalement été maîtrisée après plusieurs heures d’intenses négociations. « Nous sommes arrivés sur le terrain et nous avons essayé de calmer et de ramener la sérénité », a ajouté Yannick Antoine Mveng Ndongo.
Après la descente du procureur de la République et du préfet, des assurances ont été données aux populations, leur demandant de rester « calmes et sereines ».
Cette démarche semble avoir porté ses fruits, car « elles nous ont écoutés et le calme est revenu », a souligné le sous-préfet d’Ambam.
Une réunion de crise s’est ensuite tenue à la sous-préfecture d’Ambam afin de trouver des solutions durables et d’apaiser les tensions. Selon les autorités locales, la situation est « globalement sous contrôle ».