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Cameroun/ Enseignements secondaires : la menace de grève maintenue par les enseignants en dépit des négociations avec le gouvernement

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Au lendemain de la rencontre entre le gouvernement et les syndicats des enseignants, les syndicalistes restent, pour la plupart, dubitatifs. Le Collectif des organisations de l’éducation au Cameroun (Corec) a salué l’initiative, mais déplore l’absence d’actes concrets de la part du gouvernement.

Un sentiment partagé par le Syndicat des enseignants du Cameroun pour l’Afrique (SECA). « Le gouvernement s’est contenté de promesses. Il n’y a rien de concret », a regretté Samory Touré Tenkeng, secrétaire à la communication du SECA.

En raison de ce sentiment mitigé, les leaders syndicaux n’ont pas annulé leur préavis de grève, comme le souhaitait le gouvernement. Ils ont appelé les enseignants à suspendre les cours le mois prochain, pendant une semaine entière.

Selon Samory Touré Tenkeng, le gouvernement doit poser des actions concrètes. Il est convaincu que si le gouvernement décidait de fixer la date du Forum national de l’éducation (FNE), le projet de débrayage prendrait fin immédiatement.

Les syndicats attendent ce forum depuis plusieurs années. Évoqué en 2016, il devait initialement se tenir l’année suivante, mais a été reporté une première fois.

Annoncé à nouveau l’année dernière, il n’a toujours pas eu lieu. Le gouvernement a promis de l’organiser en 2025, sans préciser de date. Les syndicats ont proposé les mois d’avril et de mai, avant la convocation du corps électoral en vue de l’élection présidentielle d’octobre.

Une suggestion qui ne semble pas convenir aux autorités de Yaoundé, qui souhaitent disposer de plus de temps. Une attente qui exaspère les syndicalistes, craignant que l’absence de date ne soit qu’une stratégie dilatoire du gouvernement.

Si les syndicalistes scrutent avec attention l’annonce d’une date, c’est parce que la tenue du FNE figure parmi leurs principales revendications. À leurs yeux, l’adoption d’un statut spécial pour les enseignants est tout aussi prioritaire.

Lors du dialogue initié cette semaine par le gouvernement, il a été convenu d’utiliser désormais l’expression “statut particulier”. « C’est juste une question sémantique », nuance Samory Touré Tenkeng.

Selon lui, le gouvernement pourrait rassurer les syndicats en mettant en place une commission chargée de finaliser le projet de statut particulier, avant de le soumettre à l’appréciation du président de la République.

Mais pour l’instant, rien de concret n’a été fait en ce sens. En attendant, les syndicats doivent proposer une première ébauche du texte d’ici au 31 mars. « Nous y travaillons actuellement, et le document sera prêt lundi [31 mars] », assure Samory Touré Tenkeng.

En l’absence d’une date pour la tenue du FNE, et d’une commission pour la finalisation du projet de statut particulier, qui est censé intégrer les avantages pécuniaires à accorder aux enseignants, ce dialogue devrait se poursuivre.

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