Le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, Joseph Beti Assomo, entame, du 2 au 3 avril 2025, une visite de travail dans la région de l’Extrême-Nord. Selon la radio publique, le membre du gouvernement va transmettre le réconfort et les encouragements du chef de l’État, chef des forces armées, aux troupes engagées dans les différentes opérations de protection des populations et de sauvegarde du pays.
La visite du ministre Beti Assomo intervient au lendemain d’une attaque terroriste ayant coûté la vie à 12 soldats camerounais. L’assaut, mené contre un camp de la Force Multinationale Mixte (FMM) luttant contre Boko Haram, s’est déroulé à Wulgo, dans le nord du Nigeria, près de la frontière avec la ville de Fotokol, à l’Extrême-Nord du Cameroun.
Dans un communiqué publié le 26 mars 2025, le ministère camerounais de la Défense explique qu’une horde de terroristes djihadistes lourdement armés et à bord de plusieurs véhicules tactiques légers a pris d’assaut le poste mixte des forces de défense et de sécurité de Wulgo. Les corps des victimes ont été transportés à la morgue de l’hôpital militaire de la région n°4 à Maroua, tandis que les blessés ont été évacués vers l’hôpital de la Renaissance de N’Djamena, secteur I de la FMM, pour un suivi approprié, précise le communiqué.
À Mora et Maroua, le ministre de la Défense procédera à une évaluation de la situation sécuritaire et du dispositif militaire mis en place contre les insurgés djihadistes. Maroua abrite le quartier général de la 4e région militaire interarmées, tandis que Mora, chef-lieu du département du Mayo-Sava, accueille une importante base de la FMM ainsi que plusieurs postes du Bataillon d’intervention rapide (BIR), une unité d’élite de l’armée de terre camerounaise.
Depuis 2014, le Cameroun est officiellement en guerre contre la secte Boko Haram, un groupe terroriste nigérian. Bien que les incursions de la secte sur le sol camerounais aient diminué ces dernières années, des experts militaires soulignent que Boko Haram conserve encore des capacités de nuisance et reste une menace potentielle pour la sécurité de la région.