Au cours de l’année 2024, 69 cas de féminicides ont été recensés au Cameroun, contre 56 cas en 2023, selon des données compilées par le ministère de la Femme et de la famille. Ce qui représente une augmentation de 23,2 % d’une année à l’autre.
Griote TV, un média spécialisé dans la défense de l’égalité de genre, a recensé 10 cas de féminicides au cours du mois de janvier 2025.
« Ces données semblent sous-estimées et demeurent peu fiables en raison du manque de signalement qui entoure ces crimes », comme on peut lire dans un document intitulé « Féminicides au Cameroun, tirons la sonnette d’alarme », publié par le Bureau central des recensements et des études de population (Bucrep) à l’occasion de la célébration de la Journée internationale de la femme de cette année.
Dans le même document, on apprend qu’un certain nombre de facteurs contribuent à accroître l’incidence des féminicides. « Il s’agit notamment des inégalités économiques et sociales entre les sexes, des pesanteurs socioculturelles et de la faible protection juridique des femmes ».
Le Bucrep recommande donc de tirer la sonnette d’alarme pour mettre fin à ce fléau. Cet établissement public administratif propose pour cela d’acter le renforcement des mesures de lutte contre les féminicides en intensifiant la sensibilisation contre les violences à l’origine de ces crimes.
Le Bucrep pense aussi qu’il faut prévoir des dispositifs visant à sanctionner durement les auteurs de féminicides. Et améliorer le système de collecte des données sur ce phénomène au Cameroun.