Le gouvernement camerounais a procédé à la révocation d’une nouvelle vague de 232 fonctionnaires . C’est le ministre de la Fonction publique et de la réforme administrative (Minfopra), Joseph Le qui en a fait l’annonce, dans une note d’information datée du 05 mars 2025.
Ces révocations font suite à la poursuite de l’opération Comptage physique des personnels de l’Etat (Coppe), lancée en 2018 dont l’objectif consiste à d’endiguer le phénomène d’absentéisme dubpersonnel de l’Etat.
Dans la nouvelle liste des fonctionnaires révoqués, les enseignants viennent largement en tête . Ils représentent d’ailleurs la quasi-totalité de ces 232 fonctionnaires balayés des effectifs de la fonction publique ce mois a indiqué une source ayant requis l’anonymat.
Il faut noter que depuis quelques années, le gouvernement s’inquiète du nombre d’enseignants qui désertent leur poste.
En septembre 2024, Pauline Nalova Lyonga, la ministre des Enseignements secondaires (Minesec), a confirmé ces inquiétudes en accusant les chefs d’établissements scolaires de couvrir les enseignants déserteurs.
Pauline Nalova Lyonga est convaincue que ces « déserteurs » sont pour la plupart « hors du pays ». Au Minesec, on soutient que ces absences constituent un handicap pour la couverture des programmes scolaires.
Pour endiguer la fuite des enseignants vers l’étranger, le gouvernement a engagé les services aéroportuaires pour bloquer leurs sorties du territoire national. Une mesure contre laquelle s’était opposé le bâtonnier de l’Ordre des avocats.
Dans une interview, du mois de février 2024, Maître Mbah Mbah Eric avait affirmé que « Si je ne veux pas rester au Cameroun et travailler, ce n’est pas en me bloquant à l’aéroport que je resterai », ajoutant au passage que : « on ne résout pas un problème en essayant de s’attaquer à des aspects superficiels ».
A ce jour, ce sont près de 4556 personnels de l’Etat qui ont déjà été rayés des effectifs de la fonction publique depuis le lancement de l’opération Coppe.
