Cameroun : la rue s’embrase à Douala après le scrutin présidentiel

De fortes tensions ont éclaté ce dimanche à Douala, capitale économique du Cameroun, où des centaines de manifestants ont envahi les rues à l’appel du leader politique Issa Tchiroma Bakary.
Arborant pancartes et banderoles, les protestataires réclamaient la « vérité des urnes », exigeant la publication immédiate des résultats réels du scrutin présidentiel, dont l’annonce officielle est attendue ce lundi.
Plusieurs quartiers populaires, notamment New Bell, ont été le théâtre de violents affrontements entre manifestants et forces de sécurité. Selon des témoins, la police et la gendarmerie anti-émeutes auraient eu recours à des tirs à balles réelles pour disperser la foule.
Le bilan provisoire fait état de deux blessés graves, actuellement pris en charge dans un hôpital de Douala.
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Le mouvement a rapidement gagné d’autres régions du pays, notamment Garoua, Maroua, Meinganga, Kaélé et Béroua, où des rassemblements de soutien se sont multipliés. Les observateurs parlent désormais d’un mouvement de contestation d’ampleur nationale, inédit depuis plusieurs années.
Face à cette montée de tension, les appels au calme se multiplient dans les milieux politiques et religieux. Cependant, les partisans d’Issa Tchiroma Bakary restent déterminés :
« Nous ne demandons pas la violence, nous demandons simplement que le choix du peuple soit respecté », affirme Bouba Martin, un jeune manifestant rencontré à Douala.
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Alors que la Commission électorale nationale s’apprête à annoncer les résultats officiels, le Cameroun retient son souffle.
Les prochains jours s’annoncent décisifs pour l’avenir politique du pays, tandis que la communauté internationale observe de près l’évolution de la situation.
Imam chroniqueur
Babacar Diop













