
Une petite montée de fièvre se fait sentir au Cameroun à dix mois de la prochaine élection présidentielle. Le RDPC, le parti du président Paul Biya, qui domine la scène politique nationale depuis des décennies, a dénoncé, le mardi 14 janvier en début de soirée, ce qu’il considère comme une campagne de « dénigrement » de son président et de « discrédit du gouvernement ». Dans son communiqué, le RDPC rappelle le statut de « candidat naturel » de Paul Biya à l’élection présidentielle et s’invite dans le débat qui agite le pays depuis le début de l’année sur la possibilité, ou non, de cette candidature.
Avec notre correspondant à Yaoundé, Polycarpe Essomba
Cette « montée au créneau » est signée par Jean Nkuete, le secrétaire général du RDPC. Autant dire le principal responsable du parti, après le président national, Paul Biya. Le RDPC note que, depuis le 31 décembre 2024, les acteurs politiques et sociaux de tous bords affichent une « fébrilité affolante », ciblant spécifiquement le « dénigrement du président Paul Biya ».
Trois Points Identifiés
Le RDPC souligne que ces agissements visent trois objectifs principaux : d’abord, susciter un « climat généralisé de peur, de tensions, d’inquiétude et d’insécurité » en cette année d’élection présidentielle ; ensuite, « semer le doute et la confusion dans les esprits des soutiens du président » ; enfin, préparer les consciences à d’éventuelles violences en cas de défaite de certains candidats ou de l’incapacité pour d’autres de présenter leur candidature à la présidentielle d’octobre.
Exhortations aux Militants
Ces analyses sont accompagnées de mises en garde et d’exhortations à la vigilance pour les militants du RDPC. Jean Nkuete souligne que le Cameroun « n’est pas une république des médias, fussent-ils sociaux, mais un État de droit ». Le parti au pouvoir fait ainsi bloc derrière Paul Biya, qui est jusqu’ici annoncé comme son candidat naturel à l’élection présidentielle. Ce dernier a récemment été critiqué de manière véhémente par des religieux de premier plan, opposés à la possibilité d’une nouvelle candidature de sa part à ce rendez-vous électoral crucial.
Source: RFI
Celine Ambassa