Pas moins de 40 cas de bilharziose ont déjà été confirmés dans la ville de Kumba située dans la région du Sud Ouest du Cameroun. Il s’agit pour la majorité des personnes âgées de moins de 20 ans a indiqué dans une interview à la radio publique, Filbert Eko Eko, le délégué régional de la Santé publique du Sud-Ouest.
Selon les sources médicales l’épidémie reste pour l’instant circonscrite aux districts sanitaires de Kumba nord et Kumba . Des analyses d’urine ont été effectuées afin de mieux comprendre l’ampleur du phénomène et d’adapter la riposte sanitaire.
Selon Filbert Eko Eko, les autorités sanitaires ont intensifié leurs actions pour contenir l’épidémie. Elles encouragent toute personne présentant des symptômes à consulter rapidement une structure de santé afin de bénéficier d’une prise en charge appropriée.
Dans un communiqué le préfet du département de la Meme, Chamberlin Ntou’ou Ndong, a exhorté les populations des zones touchées, notamment Tancha, Ntam et plusieurs quartiers de Kumba, à observer des règles strictes de prévention.
Il a particulièrement insisté sur l’interdiction temporaire de la baignade et de la consommation d’eau provenant des rivières et ruisseaux locaux, principales sources de contamination.
Encore appelée schistosomiase, la bilharziose est une infection parasitaire causée par des vers présents dans les eaux stagnantes contaminées.
Elle se manifeste par des urines sanglantes, des démangeaisons cutanées et des troubles digestifs comme la diarrhée. La maladie touche principalement les enfants de moins de 14 ans, qui sont plus exposés en raison de leurs fréquents contacts avec l’eau contaminée.
Pour rappel, la bilharziose est classée parmi les maladies tropicales négligées, touchant particulièrement les populations à faible revenu dans le monde, particulièrement en Afrique subsaharienne, dont le Cameroun.
L’OMS préconise un traitement régulier à grande échelle des populations avec le praziquantel, tout en soulignant l’importance d’améliorer l’accès à l’eau potable et à des infrastructures sanitaires adéquates pour réduire la transmission de la maladie.