Climat : les milliardaires polluent plus que 118 pays réunis, selon un rapport accablant d’Oxfam

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Climat : les milliardaires polluent plus que 118 pays réunis, selon un rapport accablant d’Oxfam

Un nouveau rapport d’Oxfam, publié ce mercredi 29 octobre, met en lumière une vérité dérangeante : les 308 milliardaires les plus riches de la planète émettent davantage de gaz à effet de serre que 118 pays combinés. Intitulée « Pillage climatique : comment une puissante minorité plonge le monde dans le chaos », cette étude s’appuie sur les données du Stockholm Environment Institute et révèle l’ampleur de la responsabilité des plus grandes fortunes mondiales dans la crise climatique.

Selon le rapport, l’empreinte carbone annuelle de ce petit groupe atteint 586 millions de tonnes d’équivalent CO₂, soit plus que les émissions totales du Danemark, de la Finlande, de la Norvège et de plus d’une centaine d’autres nations.

Des inégalités climatiques choquantes

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Oxfam souligne que depuis 1990, les émissions de la moitié la plus pauvre de la population mondiale ont baissé de 3 %, tandis que celles du 1 % le plus riche ont augmenté de 13 %, et celles du 0,1 % le plus riche de 32 %.
Concrètement, un individu appartenant à cette élite émet plus de 800 kg de CO₂ par jour, contre à peine 2 kg pour une personne parmi les 50 % les plus pauvres. En France, un membre du 0,1 % le plus fortuné émet 40 fois plus qu’un citoyen moyen.

Les causes structurelles pointées du doigt

Au-delà des émissions directes, Oxfam dénonce la responsabilité systémique des milliardaires : leurs investissements massifs dans les énergies fossiles, leur influence sur les politiques publiques et leur participation à la désinformation climatique.
L’ONG propose plusieurs pistes pour rééquilibrer la balance : taxer davantage les ultra-riches, mettre fin au lobbying des industries polluantes et impliquer davantage les populations vulnérables dans les décisions climatiques. Ces mesures, souligne-t-elle, sont indispensables pour atteindre les objectifs de l’Accord de Paris, qui vise à limiter le réchauffement à 1,5 °C.

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Le Sénégal face à ses propres défis climatiques

Cette alerte mondiale trouve un écho particulier au Sénégal, où les conséquences du dérèglement climatique sont déjà palpables. Lors des Journées du Climat et du Développement, le ministre de l’Environnement, Dr Abdourahmane Diouf, a rappelé que pour le gouvernement, la lutte contre le changement climatique n’est « pas une option, mais une obligation ».
Selon les projections officielles, l’inaction climatique pourrait coûter jusqu’à 9,4 % du PIB national d’ici 2050. Un chiffre qui illustre la nécessité d’agir vite — et de manière équitable — pour éviter que les pays les moins pollueurs ne paient le prix fort de la crise climatique mondiale.

imam chroniqueur
Babacar Diop

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