Climat/ Saison sèche : risque de tensions entre éleveurs et agriculteurs dans cinq régions alerte Onacc

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L’Observatoire national sur les changements climatiques (Onacc) a exprimé des vivre inquiétudes concernant les risques de tensions croissantes entre éleveurs et agriculteurs dans cinq des dix régions du Cameroun, à cause de la saison sèche.

Dans son dernier bulletin de prévisions et alertes climatiques, couvrant la période du 21 au 28 février 2025, l’Onacc signale la raréfaction des ressources en eau et la diminution des pâturages comme des facteurs aggravants des conflits dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord et de l’Adamaoua, mais aussi dans le Nord-Ouest et l’Ouest.

Selon l’Onacc, la concurrence pour l’accès aux points d’eau, qui se raréfient durant la saison sèche, pourrait exacerber les tensions entre éleveurs et agriculteurs dans ces régions.

Les zones les plus vulnérables se trouvent autour des points d’eau restants, des couloirs de transhumance et dans les zones frontalières entre les pâturages et les zones agricoles poursuit l’observatoire.

L’Extrême-Nord est l’une des régions les plus touchées par ces conflits. La situation ici est particulièrement préoccupante en raison des affrontements réguliers entre les communautés d’éleveurs et d’agriculteurs rappelle l’organisme.

D’après l’ONG International Crisis Group, les Mousgoum, principalement pêcheurs et agriculteurs, creusent des bassins dans les plaines inondables du fleuve Logone pour piéger les poissons et irriguer leurs cultures.

De leur côté, les Arabes Choa, majoritairement éleveurs, déplorent que leurs troupeaux soient parfois piégés dans ces canaux marécageux, ce qui peut entraîner des blessures graves ou la mort des animaux a relevé le rapport.

Ce désaccord concernant l’utilisation des ressources naturelles s’est intensifié au fil du temps, se transformant en un conflit ethnique de plus en plus violent, avec des conséquences graves pour les populations locales constate l’Onacc.

D’un côté, les Mousgoum souhaitent continuer leurs activités de pêche et d’agriculture en creusant ces bassins, tandis que les Arabes Choa réclament l’interdiction de cette pratique, qu’ils jugent dangereuse pour leurs troupeaux explique les travaux de l’Onacc.

Les autorités locales et nationales tentent de contenir le conflit, mais la situation reste tendue. Selon l’International Crisis Group, entre 2021 et 2023, une douzaine d’autres querelles liées à l’accès aux ressources ont temporairement déplacé quelque 15 000 personnes appartenant à d’autres groupes ethniques dans cette même région.

P.N.N

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