
Réunissant juristes, acteurs associatifs et citoyens engagés, la conférence de presse organisée ce mercredi à Abidjan par la coalition La Sentinelle a ouvert un débat crucial : celui de la responsabilité collective face aux violations des droits humains. Une initiative qui bouscule les silences et appelle à un sursaut citoyen, c’était le mercredi 07 mai 2025.
La commune de Cocody a accueilli une conférence de presse initiée par La Sentinelle placé sous le thème percutant « Tous, ne serions-nous pas coupables ? », cet événement visait à éveiller la conscience collective sur les responsabilités individuelles et institutionnelles face aux violations persistantes des droits de l’homme en Côte d’Ivoire et ailleurs.
Portée par le slogan « La 4e voix, pour notre patrie », cette rencontre a rassemblé des personnalités du monde associatif, juridique et académique. Parmi les intervenants de premier plan, Me Roselyne Aka-Serikpa, présidente de la Chambre Haute Internationale pour la Dignité Humaine (CHIDH), a livré une intervention empreinte de gravité et d’engagement.

« Le silence, c’est une forme de complicité. Quand on se tait face à l’injustice, on devient un maillon de sa perpétuation », a-t-elle martelé devant une salle attentive.
Les débats ont mis en lumière les failles systémiques qui favorisent les abus : lenteurs judiciaires, impunité, marginalisation de certaines communautés, violences institutionnelles ou encore accès inégal aux droits.
Les panelistes ont également souligné le rôle déterminant des citoyens dans la préservation des libertés fondamentales.
« Ce n’est pas uniquement à l’État de garantir les droits humains. Chaque citoyen a un rôle à jouer, même dans les gestes les plus simples : dénoncer, informer, protéger, témoigner », a poursuivi Me Aka-Serikpa.
Pour conclure, Me Aka-Serikpa a exhorté les participants à devenir des acteurs du changement : « Nous ne pouvons pas prétendre aimer notre patrie si nous détournons les yeux quand sa dignité est piétinée. La défense des droits humains n’est pas un luxe, c’est une urgence vitale. »
À travers ce rendez-vous, La Sentinelle entend insuffler une dynamique citoyenne forte, capable de faire face aux défis majeurs que représentent les injustices sociales, les violences institutionnelles et l’érosion des valeurs républicaines.

Entre indignation et espoir, La Sentinelle pose les bases d’une mobilisation nouvelle. Reste à savoir si les paroles entendues ce jour résonneront au-delà des murs dans les rues, les foyers, et surtout, dans les cœurs.