Saint-Domingue, avril 2025 – L’effondrement du toit de la célèbre discothèque Jet Set à Saint-Domingue, survenu le 8 avril dernier, continue de susciter de vives émotions en République dominicaine et au-delà. Alors que le pays pleure les 232 victimes de cette tragédie, un élément troublant est venu aggraver la douleur collective : un homme se faisant passer pour un héros a reconnu avoir menti sur son implication dans les secours.
Rafael Rosario Mota, 32 ans, ancien agent de sécurité actuellement sans emploi, avait affirmé publiquement avoir sauvé jusqu’à 12 personnes lors de la catastrophe. Ses déclarations, largement relayées dans les médias locaux, lui avaient valu une attention nationale, certains le présentant même comme un symbole de bravoure au cœur du chaos.
Mais après des vérifications des autorités et des témoignages de véritables secouristes présents sur les lieux, la supercherie a été mise au jour. Arrêté pour fausse déclaration et obstruction à une enquête publique, Mota a été libéré sous caution en attendant son procès.
Selon les autorités, ses mensonges auraient pu nuire au bon déroulement de l’enquête et ternir la mémoire des véritables victimes et héros de cette nuit fatidique. « Ce type de comportement est inacceptable. Il détourne l’attention des vraies problématiques, à savoir les responsabilités dans la défaillance structurelle du bâtiment », a déclaré un responsable du ministère de l’Intérieur.
Les causes de l’effondrement sont encore en cours d’examen. Plusieurs experts évoquent une surcharge du toit combinée à un défaut de réglementation, dans un établissement pourtant très fréquenté par les célébrités locales. Parmi les victimes figurent notamment le chanteur Rubby Pérez et l’ancien joueur de baseball Octavio Dotel, figures respectées du paysage culturel dominicain.
Au-delà de la controverse autour du « faux héros », l’événement soulève de nombreuses interrogations sur la sécurité des infrastructures de loisirs dans le pays. Une commission d’enquête indépendante a été mise en place pour évaluer les responsabilités, tant au niveau des propriétaires de la discothèque que des services de contrôle urbain.
L’opinion publique, déjà meurtrie par la catastrophe, appelle à des sanctions exemplaires contre les responsables mais aussi à une réforme en profondeur des normes de sécurité. Le gouvernement dominicain a promis de tirer toutes les leçons de ce drame pour que jamais une telle tragédie ne se reproduise.
