
Face à une montée soudaine des tensions militaires au Moyen-Orient, la Jordanie a décidé de fermer temporairement son espace aérien. L’annonce a été faite ce vendredi par l’Autorité jordanienne de l’aviation civile, relayée par l’agence de presse officielle Petra.
Selon les autorités, cette mesure préventive est motivée par « des risques potentiels découlant de l’escalade actuelle dans la région ». Aucune précision n’a été donnée quant à la durée de cette fermeture ni sur les zones spécifiquement concernées, mais la décision s’inscrit dans un contexte particulièrement volatile.
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En toile de fond, une opération militaire d’envergure lancée par Israël contre l’Iran, ciblant notamment des sites liés à son programme nucléaire et à ses infrastructures de missiles longue portée. Cette initiative israélienne représente un tournant majeur dans les tensions régionales, ravivant les craintes d’un embrasement généralisé.
D’après des analystes, la décision jordanienne reflète la crainte de retombées indirectes sur son territoire, notamment sous la forme de débris, de brouillages électroniques ou d’erreurs de navigation, dans un espace aérien déjà surchargé et très surveillé. La Jordanie, géographiquement proche des foyers de tension, se trouve en effet dans une position stratégique, souvent exposée aux effets collatéraux des conflits régionaux.
Des compagnies aériennes ont d’ores et déjà commencé à rediriger leurs vols ou à suspendre certaines liaisons traversant l’espace aérien jordanien, dans l’attente d’un retour à la normale. Le secteur du transport aérien, encore fragile après les turbulences post-pandémie, redoute un élargissement du conflit à d’autres zones sensibles du Moyen-Orient.
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La communauté internationale suit avec inquiétude l’évolution de la situation. Plusieurs capitales, dont Washington, Paris et Londres, ont appelé à la retenue et à une désescalade rapide, soulignant les risques d’un conflit ouvert aux conséquences imprévisibles.
Alors que la tension atteint un nouveau seuil, les regards sont désormais tournés vers les chancelleries régionales et internationales, dans l’espoir qu’un dialogue diplomatique puisse désamorcer la crise avant qu’elle ne prenne une ampleur irréversible.
Imam chroniqueur Babacar Diop