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Exclusion des Amicales Étudiantes au Sénégal : Un Défi pour un Dialogue Social Inclusif

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Exclusion des Amicales Étudiantes au Sénégal : Un Défi pour un Dialogue Social Inclusif

L’exclusion des amicales étudiantes des discussions entre syndicats et patronat au Sénégal soulève des questions cruciales sur la représentativité et l’inclusivité des décisions touchant le monde du travail et l’éducation. Historiquement, les étudiants sénégalais ont joué un rôle déterminant dans les mouvements sociaux et politiques du pays. Par exemple, les événements de Mai 68 à Dakar ont été marqués par une agitation scolaire, étudiante et syndicale, aboutissant à une crise politique majeure du régime de Léopold Sédar Senghor. Les autorités de l’époque avaient alors interné les étudiants et syndicalistes grévistes dans des camps militaires et expulsé les étudiants grévistes africains non sénégalais.

Cette mise à l’écart des amicales étudiantes peut être perçue comme une marginalisation de la voix étudiante dans les instances décisionnelles. Les étudiants, futurs acteurs du marché du travail, devraient avoir l’opportunité de contribuer aux discussions sur les politiques éducatives et professionnelles. Leur participation pourrait apporter une perspective fraîche et innovante, reflétant les réalités et aspirations de la jeunesse sénégalaise.

Le Comité de la liberté syndicale de l’Organisation internationale du travail (OIT) souligne l’importance d’une négociation collective inclusive. Il affirme que “les employeurs et les syndicats doivent négocier de bonne foi et n’épargner aucun effort pour aboutir à un accord”. Cette approche implique la reconnaissance et l’inclusion de toutes les parties prenantes concernées, y compris les représentants étudiants, pour garantir des décisions équitables et durables.

Il est donc impératif dex repenser les mécanismes de concertation sociale au Sénégal en y intégrant les représentants des amicales étudiantes. Une telle inclusion garantirait une approche plus holistique et équitable des enjeux éducatifs et professionnels, favorisant ainsi une meilleure adéquation entre formation académique et exigences du marché du travail.

En conclusion, l’intégration des amicales étudiantes dans les discussions entre syndicats et patronat est essentielle pour assurer une représentation complète des parties prenantes et pour préparer efficacement la jeunesse sénégalaise aux défis du monde professionnel.

Imam chroniqueur Babacar DIOP

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