Chaque 24 janvier, la Journée Internationale du Sport Féminin met en lumière une réalité universelle : l’impérieuse nécessité de donner aux femmes la place qu’elles méritent dans le milieu sportif. Si des progrès notables sont enregistrés, notamment au Togo, les défis restent nombreux et exigent des réponses concertées, tant au niveau des institutions que de la société civile.
Dans de nombreuses régions, le sport féminin continue de souffrir d’un manque criant de moyens et de considération. Des infrastructures inadéquates, des préjugés profondément ancrés et des budgets dérisoires alloués aux disciplines féminines freinent l’épanouissement des jeunes sportives. Ces défis structurels sont aggravés par une perception sociale qui relègue encore souvent les femmes au second plan dans les arènes sportives.
Au Togo, les efforts pour changer cette dynamique existent, mais ils demeurent insuffisants pour répondre aux attentes d’une génération qui rêve d’exploits et de reconnaissance. Si des initiatives gouvernementales, comme celles pilotées par la ministre des Sports, Dr Lidi Bessi-Kama, marquent un tournant, il est urgent de les intensifier. La construction d’infrastructures modernes adaptées aux besoins des jeunes filles et l’adoption de politiques inclusives sont des étapes clés pour promouvoir le sport féminin comme un levier d’égalité et d’émancipation.
Mais l’État ne peut porter seul cette ambition. La société joue un rôle fondamental dans le changement des mentalités. Il est impératif que les familles, les écoles et les communautés soutiennent les filles dès le plus jeune âge en les encourageant à pratiquer le sport. Ce soutien moral et matériel est indispensable pour briser les stéréotypes de genre qui limitent leur épanouissement dans des disciplines longtemps dominées par les hommes.
Par ailleurs, les femmes qui œuvrent dans l’ombre méritent d’être mises en lumière. Qu’elles soient entraîneuses, dirigeantes de clubs, bénévoles ou journalistes spécialisées, leur travail contribue à façonner un environnement plus équitable et ouvert. Ce sont elles qui, souvent sans reconnaissance, bâtissent les fondations d’un avenir où le sport féminin pourra s’épanouir pleinement.L’engagement de figures comme Dr Lidi Bessi-Kama illustre bien la volonté d’impulser une dynamique nouvelle. En améliorant les infrastructures sportives et en soutenant des projets favorisant la pratique sportive chez les jeunes filles, elle trace une voie vers une véritable inclusion. Cependant, ces efforts doivent être renforcés par un engagement collectif, impliquant acteurs publics et privés, pour faire du Togo un modèle en matière de sport féminin.
Enfin, il est essentiel de saluer toutes celles qui, par leur talent et leur détermination, transcendent les obstacles. Ces femmes athlètes, dirigeantes ou militantes, incarnent la résilience et l’espoir d’une société où chacun peut s’épanouir, quelle que soit son appartenance ou son genre. Leur lutte est celle de tous, car promouvoir l’égalité dans le sport revient à poser les jalons d’un monde plus juste et inclusif.
Alors que la route reste encore longue, chaque avancée mérite d’être célébrée. En ce 24 janvier, nous rendons hommage à ces femmes extraordinaires, dont l’engagement écrit une nouvelle page de l’histoire du sport. Plus qu’un combat, c’est une révolution qu’elles mènent, et rien ni personne ne pourra arrêter leur marche vers l’égalité.
Jean-Marc Ashraf EDRON
