
La guerre qui ravage la Bande de Gaza depuis octobre 2023 a atteint un nouveau seuil dramatique. Selon un communiqué officiel publié ce dimanche par le ministère palestinien de la Santé, le bilan humain s’élève désormais à 54 880 morts. Le même document signale que 126 227 personnes ont été blessées depuis le début des hostilités.
Au cours des dernières 24 heures seulement, 108 corps ont été récupérés et 393 blessés ont été enregistrés. Ces chiffres, bien qu’effroyables, pourraient être encore en deçà de la réalité. De nombreuses victimes restent prisonnières sous les décombres ou coincées dans des zones rendues inaccessibles par l’intensité des frappes aériennes israéliennes, selon les secouristes sur le terrain.
À lire aussi : Emmanuel Macron lance un appel à l’unité mondiale pour la préservation de la biodiversité et des océans
Après une courte période de trêve ayant permis un accord d’échange de prisonniers en janvier dernier, l’armée israélienne a repris ses offensives le 18 mars 2025, entraînant la mort de 4 603 personnes supplémentaires et 14 186 blessés en moins de trois mois.
La communauté internationale continue d’exprimer son inquiétude croissante. En novembre 2024, la Cour pénale internationale (CPI) avait déjà délivré des mandats d’arrêt à l’encontre du Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et de son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, les accusant de crimes de guerre et crimes contre l’humanité perpétrés dans la bande de Gaza.
Par ailleurs, une procédure distincte est en cours devant la Cour internationale de justice (CIJ). Israël y est poursuivi pour crime de génocide, une qualification juridique lourde qui reflète l’extrême gravité des accusations portées contre l’État hébreu pour ses actions envers la population civile palestinienne.
À lire aussi : Claudia Sheinbaum appelle Washington à respecter les droits des migrants après des arrestations massives à Los Angeles
Sur le terrain, la situation humanitaire est désastreuse. Les infrastructures hospitalières sont à bout de souffle, les équipes de secours travaillent dans des conditions précaires, et les besoins essentiels — eau, nourriture, soins — deviennent de plus en plus difficiles à satisfaire pour les habitants assiégés.
À ce jour, les perspectives de paix ou même de cessez-le-feu durable semblent lointaines. Le conflit se poursuit, faisant chaque jour de nouvelles victimes dans un silence de plus en plus assourdissant.
Imam chroniqueur Babacar Diop