
En marge du prestigieux Africa CEO Forum qui s’est tenu à Abidjan, le Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, a profité de sa tribune pour clarifier les grandes échéances politiques qui attendent son pays dans les mois à venir. À la surprise générale, il a annoncé publiquement pour la première fois le calendrier officiel de la fin de la transition en Guinée, amorçant une nouvelle étape cruciale dans le processus de refondation étatique.
« Le référendum constitutionnel se tiendra le 21 septembre 2025. Quant à l’élection présidentielle et aux législatives, elles auront lieu simultanément en décembre 2025 », a-t-il déclaré devant un parterre d’investisseurs, de décideurs économiques et d’acteurs politiques africains et internationaux.
Cette annonce marque un tournant décisif dans la transition politique guinéenne, amorcée après les troubles institutionnels de ces dernières années. Le chef du gouvernement a souligné que l’enrôlement de la population, aussi bien dans le registre d’état civil que sur les listes électorales, était en cours et constituait selon lui « le socle de la refondation de l’État ».
Outre les aspects politiques, Amadou Oury Bah a également mis en lumière les ambitions économiques de la Guinée. Il a notamment évoqué le projet minier structurant de Simandou, considéré comme l’un des plus importants d’Afrique dans le secteur du fer. Le Premier ministre a révélé que le tout premier train transportant du minerai de fer atteindra le port de Morebaya le 25 novembre prochain, un événement qu’il qualifie de « symbole fort du retour de la Guinée sur la scène économique internationale ».
Cette double annonce — à la fois politique et économique — vise à rassurer les partenaires internationaux sur la stabilité future du pays et à affirmer l’engagement des autorités de la transition dans la conduite d’un processus électoral crédible et transparent.
Alors que le pays entre dans une phase décisive, les regards sont désormais tournés vers Conakry où le respect du calendrier annoncé sera scruté de près tant par la population que par la communauté internationale.
Imam chroniqueur Babacar Diop