Israël et la Flottille Mondiale Sumud : L’Espagne saisit la CPI après des allégations de mauvais traitements

Le gouvernement espagnol envisage de porter l’affaire devant la Cour pénale internationale (CPI) après des témoignages faisant état de traitements abusifs infligés à ses citoyens lors de leur détention par les autorités israéliennes. Ces arrestations ont eu lieu à la suite de l’interception en mer de la Flottille Mondiale Sumud, transportant une aide humanitaire à destination de Gaza.
Fernando Grande-Marlaska, ministre espagnol de l’Intérieur, a déclaré lors d’une interview à la chaîne TVE que « toute violation d’un droit fondamental mérite une réponse judiciaire ». Selon lui, les voies légales disponibles, qu’il s’agisse de la CPI ou des tribunaux espagnols, seront explorées afin de déterminer les responsabilités pénales. Il a qualifié l’arraisonnement des navires en eaux internationales de « privation de liberté absolument illégale ».
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Le gouvernement espagnol se montre « pleinement engagé » dans la défense des droits de ses citoyens, a insisté le ministre, rappelant que le bureau du procureur général a déjà lancé des enquêtes. La priorité reste le rapatriement des 28 derniers membres de la flottille encore détenus, après que 21 autres ont pu regagner l’Espagne dimanche, a précisé José Manuel Albares, ministre des Affaires étrangères.
Les activistes revenus, parmi lesquels l’ancienne maire de Barcelone Ada Colau, ont décrit des conditions de détention très difficiles. Selon leurs témoignages, ils ont été privés de contact avec leurs familles et d’accès à des avocats, et certains n’ont reçu des traitements médicaux vitaux, comme l’insuline pour deux personnes diabétiques, qu’après trois jours. Des actes d’intimidation, tels que des intrusions d’agents armés accompagnés de chiens et des privations de sommeil, ont également été rapportés.
Ces allégations rejoignent les préoccupations exprimées par les Nations Unies. Le Haut-Commissariat aux droits de l’homme avait confirmé avoir reçu des « informations inquiétantes » sur d’éventuelles violations du droit à un procès équitable et des mauvais traitements infligés aux participants de la flottille. Les forces navales israéliennes avaient intercepté plus de 470 activistes de diverses nationalités, à bord de plusieurs navires transportant l’aide humanitaire.
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Imam chroniqueur
Babacar Diop













