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L’Autorité Parentale : Polémique et Enjeux à l’Heure Actuelle

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L'Autorité Parentale : Polémique et Enjeux à l'Heure Actuelle

L’autorité parentale, pierre angulaire de l’éducation des enfants, est une responsabilité sacrée qui transcende les simples relations familiales. Elle touche aux fondements moraux, spirituels et sociaux d’une société, en posant la question essentielle : comment guider les enfants pour qu’ils deviennent des adultes équilibrés et responsables ? Aujourd’hui, ce concept suscite débats et interrogations, au croisement des principes religieux, des obligations légales et des attentes sociétales.

Définition et Importance

L’autorité parentale se définit comme le droit et le devoir des parents d’assurer l’éducation, la protection et le bien-être de leurs enfants, à la fois sur le plan matériel, émotionnel et spirituel. En droit sénégalais, l’article 277 du Code de la famille affirme :

“L’autorité parentale est un ensemble de droits et de devoirs ayant pour finalité l’intérêt de l’enfant. Elle appartient aux père et mère jusqu’à la majorité ou l’émancipation de l’enfant pour le protéger dans sa sécurité, sa santé et sa moralité, assurer son éducation et permettre son développement dans le respect dû à sa personne.”

Cette définition renforce la responsabilité des parents, en harmonie avec les enseignements religieux. Le Coran met en avant cette responsabilité essentielle :

“Ô vous qui avez cru ! Préservez vos personnes et vos familles d’un Feu dont le combustible sera les gens et les pierres.” (Sourate At-Tahrim, 66:6)

Le Prophète Muhammad (paix et bénédictions sur lui) a renforcé cette notion en déclarant :

“Chaque enfant naît sur la fitra (la disposition naturelle), mais ce sont ses parents qui en font un juif, un chrétien ou un païen.” (Sahih al-Bukhari, Hadith n°1358)

Les Défis Contemporains

À l’heure actuelle, les nouvelles dynamiques familiales, l’impact des technologies et l’évolution des cadres juridiques complexifient davantage la question de l’autorité parentale. Les familles monoparentales, recomposées ou issues de cultures diverses posent des défis uniques.

En droit sénégalais, l’article 278 du Code de la famille précise :

“Les père et mère exercent conjointement l’autorité parentale dans l’intérêt de l’enfant.”

Cependant, en cas de séparation, l’article 286 prévoit :

“En cas de divorce, l’autorité parentale est exercée par le parent qui obtient la garde de l’enfant, sous réserve du droit de visite et de surveillance de l’autre parent.”

Cette disposition illustre la complexité des conflits liés à la garde et aux responsabilités parentales, souvent sources de tensions pour l’enfant.

Les enseignements religieux insistent sur l’équilibre entre amour et discipline. Ibn Al-Qayyim, savant renommé, utilise une métaphore agricole pour illustrer cette idée :

“L’âme de l’enfant est une terre fertile. Si on y sème le bien, il produira de beaux fruits, mais si on la néglige, elle sera envahie par les mauvaises herbes.” (Tuhfat al-Mawdood, p. 240)

Les Enseignements Religieux et Moraux

Les enseignements islamiques soulignent l’importance d’une éducation équilibrée. Cheikh Ahmadou Bamba rappelle :

“L’éducation spirituelle est une lumière dans le cœur de l’enfant, et cette lumière guide ses pas dans ce monde et dans l’au-delà.”

De même, Serigne El-Hadj Malick Sy exhorte les parents à transmettre l’amour du Prophète Muhammad (paix et bénédictions sur lui) comme pilier central de leur éducation.

Dans les situations conflictuelles, l’article 285 du Code de la famille insiste sur le rôle des juges dans l’intérêt supérieur de l’enfant :

“Dans toutes les décisions concernant un enfant, qu’elles soient prises par des autorités publiques ou des institutions privées, l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale.”

Cette disposition juridique rejoint la parole prophétique :

“Allah vous demandera des comptes sur votre responsabilité envers vos enfants.” (Sahih al-Bukhari)

Un Équilibre Délicat

En définitive, l’autorité parentale repose sur un équilibre subtil entre droits et responsabilités. Les parents, au-delà des lois et des principes religieux, doivent être des modèles pour leurs enfants. Ibn Qudama rappelle :

“L’enfant apprend plus par l’exemple que par les paroles. Soyez un modèle dans vos actes avant d’être un guide dans vos conseils.” (Al-Mughni, vol. 8, p. 268)

Ainsi, les enseignements de Cheikh Ibrahima Fall résonnent encore dans les familles sénégalaises modernes :

“Un enfant privé d’éducation spirituelle est comme un navire sans capitaine. Il dérive vers la perdition.”

L’autorité parentale, enrichie par les dispositions du Code de la famille et les enseignements religieux, demeure un socle essentiel pour former des générations pieuses et responsables, capables de construire une société éthique et harmonieuse.

Iman chroniqueur

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