Mbao : Une adolescente déjouée par un féticheur ivoirien perd 6,9 millions de francs CFA

Une affaire insolite de vol impliquant une mineure a été portée devant le Tribunal de Grande Instance de Pikine-Guédiawaye. K.M., âgée de 17 ans et élève en classe de 4e, a été déférée par la Brigade territoriale de gendarmerie de la Zone franche industrielle pour avoir dérobé des fonds au domicile de son employeure.

Profitant de ses vacances scolaires, la jeune fille travaillait comme femme de ménage chez une dame exerçant les fonctions de trésorière d’une coopérative d’habitat à Mbao. La patronne avait pour habitude de conserver l’argent de la coopérative à son domicile jusqu’à son dépôt à la banque en fin de mois.

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C’est via les réseaux sociaux que K.M. a fait la connaissance d’un prétendu féticheur établi en Côte d’Ivoire. Ce dernier lui a promis de multiplier tout argent qu’elle lui enverrait. Naïve, la jeune fille a d’abord transféré 10 000 francs CFA de ses propres économies. Après une première séance d’incantations, le charlatan a changé de stratégie et l’a convaincue qu’elle souffrait d’une maladie grave qui l’empêchait de recevoir les fonds promis.

Pour « se guérir » et accéder à la fortune annoncée, K.M. a commencé à envoyer de plus en plus d’argent au féticheur. C’est alors qu’elle a commencé à subtiliser progressivement des sommes importantes dans la caisse de sa patronne.

La trésorière s’est rendue compte d’un manque dans les fonds lors d’un versement et a rapidement soupçonné sa femme de ménage. La surprise a été totale lorsqu’elle a retrouvé K.M. dans un point de transfert d’argent, prête à envoyer 3 millions de francs CFA supplémentaires au charlatan.

Au total, la jeune fille avait déjà transféré une somme colossale de 6,9 millions de francs CFA à son escroc ivoirien, selon les sources proches du Parquet. Suite à la plainte déposée, K.M. a été arrêtée par les gendarmes et a reconnu les faits lors de son interrogatoire.

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Cette affaire met en lumière la vulnérabilité des adolescents face aux arnaques en ligne et rappelle l’importance de la vigilance et de l’éducation numérique dès le plus jeune âge.

Imam chroniqueur
Babacar Diop