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Moscou exige des excuses après l’attaque de Soumy : tensions croissantes autour du conflit en Ukraine

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Moscou exige des excuses après l'attaque de Soumy : tensions croissantes autour du conflit en Ukraine

Le 17 avril 2025, Moscou a exigé des excuses publiques de la part de ceux ayant accusé la Russie d’avoir ciblé des civils lors d’une frappe sur la ville ukrainienne de Soumy. Cette demande intervient après que les autorités ukrainiennes ont clarifié les circonstances de l’attaque, soulevant de vives réactions internationales.

Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a critiqué la rapidité avec laquelle certains dirigeants européens ont réagi à l’incident, affirmant que leurs accusations étaient infondées et motivées par une “pulsion de calomnie” contre la Russie. Selon Zakharova, ces accusations ne prenaient pas en compte la réalité de l’attaque, qui visait un lieu de réunion des forces armées ukrainiennes. Elle a accusé certains responsables européens de faire preuve d’une “frénésie russophobe”, exploitant chaque prétexte pour intensifier les tensions avec Moscou.

La frappe a eu lieu le 13 avril 2025, au cœur de la ville de Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine. Selon les services d’urgence ukrainiens, l’attaque a fait au moins 34 morts, dont deux enfants, et 84 blessés. L’Ukraine a immédiatement dénoncé cette frappe comme un acte de terreur contre des civils innocents. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réagi avec colère, qualifiant l’attaque de “barbare” et soulignant que seules des “salauds” pouvaient commettre un tel acte en plein dimanche des Rameaux.

En réponse, la Russie a maintenu que l’attaque visait spécifiquement un rassemblement militaire ukrainien. Le ministère russe de la Défense a indiqué que deux missiles Iskander-M avaient été utilisés pour frapper le quartier général des forces ukrainiennes opérant dans la région de Soumy. Zakharova a ajouté que la participation de civils, y compris des femmes et des enfants, à ces rassemblements militaires avait contribué à l’escalade de la violence, accusant l’Ukraine d’utiliser des “boucliers humains” dans des zones densément peuplées.

L’incident a ravivé les tensions internationales déjà vives entre la Russie et l’Occident. En plus des condamnations de la part du président ukrainien, des leaders européens ont également exprimé leur indignation. Le président français Emmanuel Macron a qualifié l’attaque de “barbare” et a appelé à des mesures fortes contre Moscou. De même, le chancelier allemand Olaf Scholz et la Première ministre italienne Giorgia Meloni ont condamné fermement la frappe.

Cependant, les accusations contre la Russie n’ont pas été limitées à cet incident. Depuis le début de l’année 2025, la région de Soumy a été le théâtre de plusieurs attaques. En janvier, des frappes de drones russes ont endommagé des infrastructures, bien que l’armée ukrainienne ait réussi à intercepter une grande partie des drones. En mars, une autre attaque a blessé quatre personnes à Odessa et Soumy, mettant en lumière la persistance des frappes russes dans cette région stratégique.

Au milieu de ces tensions, des efforts diplomatiques restent vains. Bien que les États-Unis aient proposé un cessez-le-feu inconditionnel, la Russie a rejeté cette proposition, exigeant des concessions territoriales et le renoncement de l’Ukraine à rejoindre l’OTAN. La situation reste donc tendue et l’avenir du conflit incertain.

Le 13 avril 2025, l’attaque de Soumy n’a fait qu’aggraver la situation déjà délicate dans cette région. En dépit des accusations mutuelles et des appels à la paix, les combats continuent de ravager l’Ukraine, laissant entrevoir des perspectives de diplomatie de plus en plus lointaines.

Iman chroniqueur Babacar Diop

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