La fièvre de Lassa, une maladie hémorragique virale endémique en Afrique de l’Ouest, continue de représenter une menace significative pour la santé publique au Nigeria. Selon un rapport du Centre de contrôle et de prévention des maladies du Nigeria (NCDC), au moins 118 décès ont été enregistrés au cours des trois premiers mois de 2025, avec plus de 500 cas confirmés à travers le pays. L’État d’Ondo, situé au sud-ouest, est particulièrement touché, concentrant une part importante des infections.
La transmission du virus de Lassa se fait principalement par contact avec des aliments ou des objets ménagers contaminés par l’urine ou les excréments de rongeurs infectés. Les symptômes peuvent varier de légers à sévères, incluant de la fièvre, des maux de tête et, dans les cas graves, des hémorragies. Cette similitude symptomatique avec d’autres fièvres hémorragiques, comme Ebola, rend le diagnostic complexe. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le taux de mortalité moyen est d’environ 1 %, mais peut atteindre 20 % lors des épidémies.
Face à cette situation alarmante, les autorités sanitaires nigérianes ont intensifié leurs efforts pour contrôler la propagation de la maladie. En décembre 2024, un Centre d’opérations d’urgence a été activé pour coordonner les activités de réponse, en mettant l’accent sur la prévention, la détection précoce et la prise en charge rapide des cas. Des campagnes de sensibilisation ont également été lancées pour encourager les communautés à adopter des mesures d’hygiène strictes, telles que le stockage sécurisé des aliments et l’élimination appropriée des déchets, afin de réduire les contacts avec les rongeurs.
Il est essentiel que la population reste vigilante et collabore avec les autorités sanitaires pour contenir cette épidémie. Les personnes présentant des symptômes suspects sont encouragées à consulter rapidement les services de santé pour un diagnostic et un traitement appropriés.
