
Nigeria – L’État du Plateau, situé dans le nord du Nigeria, a de nouveau été le théâtre d’une effroyable attaque armée. Aux premières heures du lundi 15 avril, des hommes lourdement armés ont pris d’assaut plusieurs villages, tuant au moins 51 personnes, selon les témoignages de résidents locaux et les déclarations de l’organisation Amnesty International.
Les assaillants auraient agi avec une extrême violence, incendiant des maisons et tirant sur les habitants dans leur sommeil. Selon les premières estimations, le bilan pourrait s’alourdir, certaines zones restant inaccessibles aux secours en raison de l’insécurité persistante.
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Ce massacre survient seulement deux semaines après une autre vague de violences dans une autre partie de l’État, où des affrontements communautaires ont déjà causé la mort de plusieurs dizaines de personnes. La région du Plateau est connue pour ses tensions récurrentes entre communautés agricoles et éleveurs, souvent exacerbées par des conflits liés à la terre, à l’ethnie ou à la religion.
Amnesty International a dénoncé une nouvelle fois l’inaction des autorités nigérianes, appelant le gouvernement à « protéger les civils et à traduire les responsables de ces crimes en justice ». L’organisation souligne que malgré les alertes fréquentes sur la détérioration de la sécurité dans cette région, peu d’efforts concrets ont été mis en œuvre pour endiguer ces violences.
Le gouvernement nigérian, pour sa part, n’a pas encore publié de déclaration officielle à ce sujet. Sur place, les habitants dénoncent un sentiment d’abandon et réclament davantage de protection.
Cette attaque relance les inquiétudes croissantes concernant la sécurité dans le nord du pays, où opèrent également des groupes armés et des bandits lourdement organisés, souvent qualifiés de milices ou de « bandits de la brousse ».
Alors que le pays tente de restaurer une stabilité fragile, ces actes de violence viennent rappeler l’urgence d’une réponse sécuritaire efficace, mais aussi d’un travail de réconciliation à long terme entre les communautés.