Paris fustige les tirs israéliens contre la FINUL et réclame le respect immédiat du cessez-le-feu au Liban

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Paris fustige les tirs israéliens contre la FINUL et réclame le respect immédiat du cessez-le-feu au Liban

La tension monte une nouvelle fois à la frontière libano-israélienne. Ce lundi, la diplomatie française a fermement condamné les tirs israéliens qui ont visé, la veille, une patrouille de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL). L’incident, survenu le 26 octobre dans le sud du pays, marque une nouvelle escalade dans une région déjà fragilisée par des affrontements récurrents.

Dans un communiqué officiel, le ministère français des Affaires étrangères a rappelé que cette attaque « s’inscrit dans une série d’incidents graves » ayant déjà touché les Casques bleus les 1er, 2 et 11 octobre derniers. « Paris réaffirme son attachement au respect du droit international humanitaire et à la protection du personnel onusien, conformément à la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies », a indiqué le Quai d’Orsay.

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Selon les informations rapportées par l’agence Anadolu, la FINUL a confirmé qu’une de ses patrouilles avait été prise pour cible près de Kfar Kila, dans le sud du Liban. L’attaque aurait impliqué une grenade larguée par un drone israélien, suivie de tirs de char. Aucun blessé ni dégât matériel n’a cependant été signalé. Toujours selon les mêmes sources, un autre drone israélien aurait survolé une seconde patrouille, poussant les Casques bleus à prendre des mesures défensives.

La France, qui contribue depuis 1978 à la mission de maintien de la paix au Liban, a rappelé « que le respect du cessez-le-feu du 26 novembre 2024 s’impose à toutes les parties, sans exception ». Elle a, une nouvelle fois, appelé Israël à se retirer complètement du territoire libanais, conformément aux termes de la trêve et des résolutions internationales en vigueur.

Présente dans le sud du Liban depuis la guerre civile et renforcée après le conflit de 2006 entre Israël et le Hezbollah, la FINUL joue un rôle crucial dans la prévention d’un nouvel embrasement régional.
Mais, comme le souligne l’analyste en relations internationales Bertrand Badie dans son ouvrage Le Temps des humiliés (Odile Jacob, 2014, p. 213), « chaque violation du droit international dans une zone sensible comme le Proche-Orient affaiblit un peu plus la crédibilité du système multilatéral et des Nations unies elles-mêmes ».

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La réaction française traduit donc à la fois une inquiétude diplomatique et une mise en garde : la stabilité du Liban et la sécurité des Casques bleus sont désormais au cœur d’un fragile équilibre que les récents événements menacent de rompre.

Imam chroniqueur
Babacar Diop

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