Le ministre camerounais de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a supervisé, mercredi 26 mars 2025, deux opérations de rapatriement volontaire de réfugiés centrafricains dans la région de l’Est.
Au camp de réfugiés situé dans l’arrondissement de Kentzou, 269 réfugiés ont embarqué dans une dizaine de bus affrétés pour la circonstance, en direction de la frontière centrafricaine située à quelques kilomètres de là.
Quant au camp de réfugiés de Gado Badzere, le plus grand de la région, ce sont 254 Centrafricains qui sont partis vers le camp temporaire de Beloko, en territoire centrafricain.
Ainsi, 523 réfugiés centrafricains ont quitté le sol camerounais ce 26 mars. L’opération de départ a été coordonnée par le gouvernement camerounais, en collaboration avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
La région de l’Est abrite des milliers de réfugiés centrafricains répartis dans plusieurs camps. Ces réfugiés ont fui les affrontements sociopolitiques en cours dans le pays depuis plus de quinze ans.
D’après le HCR, « la plupart des 332 000 réfugiés centrafricains résident dans des villes et villages de la façade orientale du Cameroun ». De son côté, l’ONU Migration révèle dans un récent rapport que le Cameroun accueille 281 488 réfugiés centrafricains installés dans les régions de l’Est, du Nord et de l’Adamaoua.
Des départs volontaires sont régulièrement organisés dans cette région, ainsi que dans la région de l’Extrême-Nord, qui abrite près de 120 000 réfugiés nigérians, d’après les données du HCR.
Rappelons qu’avec l’amélioration de la situation sécuritaire dans certaines régions de la République centrafricaine, ces départs s’inscrivent dans le cadre de l’accord tripartite signé le 29 juin 2016 entre les gouvernements du Cameroun, de la Centrafrique et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés.
