Sahara : la résolution 2797 de l’ONU consacre l’autonomie marocaine comme voie « réaliste et durable »

Le Maroc célèbre une nouvelle victoire diplomatique après l’adoption, vendredi soir à New York, de la résolution 2797 par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Le texte, adopté à une large majorité — onze voix pour, aucune contre et trois abstentions — prolonge d’un an le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO).

Cette résolution, portée par les États-Unis, réaffirme la recherche d’une solution « politique, réaliste, pragmatique et durable » reposant sur le compromis. Elle entérine ainsi la primauté du plan d’autonomie proposé par le Maroc, considéré par plusieurs capitales comme la seule base crédible pour une issue définitive au différend régional.

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Les membres influents du Conseil, notamment la France, le Royaume-Uni, le Japon et les Émirats arabes unis, ont salué le « rôle constructif » joué par le Maroc dans la stabilisation régionale. Cette reconnaissance s’inscrit dans une dynamique diplomatique plus large, marquée par l’ouverture de plus d’une trentaine de consulats étrangers dans les provinces du Sud, à Laâyoune et Dakhla, ainsi que par des partenariats renforcés, à l’image de celui signé récemment avec l’Eswatini. Ce dernier a qualifié l’initiative marocaine de « seule solution crédible, sérieuse et réaliste ».

Dans un discours adressé à la nation, le Roi Mohammed VI a salué cette décision comme un tournant historique dans la longue bataille diplomatique engagée depuis près d’un demi-siècle. « Nous ouvrons un nouveau chapitre victorieux », a-t-il déclaré, soulignant que le Maroc « restera fidèle à son engagement pour la paix, la stabilité et le développement partagé dans la région ».

À travers le Royaume, la nouvelle a suscité des scènes de liesse populaire, notamment à Laâyoune, Dakhla, Smara et Boujdour, où des milliers de citoyens ont brandi les drapeaux nationaux et les portraits du souverain pour célébrer ce qu’ils considèrent comme une consécration de la diplomatie marocaine.

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Cette adoption marque, selon plusieurs observateurs, une consolidation de la position du Maroc sur la scène internationale. Pour le professeur Abdelhak Bassou, chercheur à l’Institut marocain des relations internationales (IMRI), « cette résolution confirme que la communauté internationale a définitivement pris acte du réalisme marocain dans la gestion du dossier saharien » (Le Sahara marocain : enjeux et perspectives, éd. IMRI, 2023, p. 112).

Imam chroniqueur
Babacar Diop