Samuel Eto’o pressenti à la vice-présidence de la Commission des Lois du Jeu de la FIFA : entre prestige africain et attente de confirmation officielle

Le nom de Samuel Eto’o Fils, président de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT), circule depuis quelques jours au sommet du football mondial. Plusieurs médias africains annoncent sa nomination au poste de vice-président de la Commission des Lois du Jeu de la Fédération internationale de football association (FIFA). Si la nouvelle suscite enthousiasme et fierté sur le continent, elle reste à ce jour non confirmée officiellement par l’instance mondiale.

Le 7 octobre 2025, plusieurs sites d’information camerounais, dont ActuCameroun et Le Bled Parle, ont publié la nouvelle : Samuel Eto’o aurait été choisi pour siéger comme vice-président de la Commission des Lois du Jeu, organe consultatif chargé d’examiner et de proposer les modifications du règlement encadrant le football mondial.
Ces publications mentionnent également la présence d’autres personnalités dans la même commission, telles que Tsuneyasu Miyamoto (Japon), Marco Casagrande (Finlande) et Atiba Harris (Saint-Kitts-et-Nevis).
Deux Camerounaises, Sophie Beyala et Céline Eko, première vice-présidente de la FECAFOOT, auraient également intégré d’autres commissions de la FIFA signe, pour la presse locale, d’une montée en puissance du Cameroun dans les sphères décisionnelles du football mondial.

À l’heure où ces lignes sont écrites, aucun communiqué officiel n’a été publié sur le site de la FIFA ni dans les canaux institutionnels habituels (Inside FIFA, rubriques « Committees » et « Media Releases »).
Cette absence d’annonce officielle ne signifie pas nécessairement que l’information soit infondée : les nominations de commissions peuvent être validées avant publication publique.
Mais, conformément à la rigueur journalistique que Dunia News revendique, il importe de distinguer entre information relayée et décision actée.

Figure emblématique du sport africain, Samuel Eto’o a bâti une carrière exceptionnelle sur les terrains avant d’endosser, depuis 2021, la présidence de la FECAFOOT. Son mandat est marqué par une volonté affirmée de réforme, mais aussi par plusieurs controverses.
En septembre 2024, la FIFA avait prononcé une interdiction de six mois à son encontre, pour « atteinte à l’image et aux principes d’intégrité du jeu », en raison d’une affaire liée à un conflit d’intérêts présumé.
Malgré ces turbulences, Eto’o demeure une voix influente au sein du continent : membre de la Commission technique et de développement de la Confédération africaine de football (CAF), il s’efforce d’y défendre une vision modernisée et compétitive du football africain.

Si la nomination d’Eto’o venait à être confirmée, elle constituerait un événement hautement symbolique pour le Cameroun et, plus largement, pour l’Afrique.
La Commission des Lois du Jeu joue un rôle central dans la définition des règles, leur adaptation aux réalités du terrain et leur mise en œuvre à l’échelle planétaire. La présence d’un dirigeant africain en son sein renforcerait la représentation du continent dans la gouvernance du football mondial, domaine encore largement dominé par l’Europe et l’Amérique latine.
Pour le Cameroun, cela serait aussi la reconnaissance d’un savoir-faire administratif et diplomatique au service du sport roi.

Si elle se confirme, cette fonction placerait Samuel Eto’o face à un double défi :

* Institutionnel, car il lui faudrait désormais conjuguer ses responsabilités nationales et internationales avec un devoir accru de neutralité et de transparence ;

* Moral et symbolique, car cette distinction exigerait de lui un comportement exemplaire après les épisodes qui ont terni son image récente.

La nomination pourrait marquer une nouvelle étape dans la diplomatie sportive africaine, mais elle sera aussi observée comme un test de crédibilité pour l’ancien capitaine des Lions indomptables, souvent jugé autant pour son charisme que pour son tempérament.

À ce stade, aucun document officiel de la FIFA ne confirme la nomination de Samuel Eto’o au poste de vice-président de la Commission des Lois du Jeu.
Les relais médiatiques africains ont ouvert la voie à un débat symbolique : celui de la place de l’Afrique dans la gouvernance du sport mondial.
Dunia News continuera de suivre ce dossier et de vérifier la publication d’une confirmation officielle par la FIFA dans les prochains jours.

Rédaction : Celine Dou

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