Sénégal : L’État veut assainir les grandes villes — Chariots, pousse-pousse et charrettes désormais interdits sur plusieurs axes

Dans un souci de restauration de l’ordre public et d’amélioration du cadre de vie, le ministère de l’Intérieur du Sénégal a pris une nouvelle mesure visant à interdire la circulation et le stationnement de certains engins et installations sur des axes stratégiques.
Le ministre de l’Intérieur, Mouhamadou Bamba Cissé, a instruit les préfets de plusieurs départements à mettre en œuvre cette décision, qui entrera en vigueur à partir du 16 octobre 2025. Sont concernés notamment Dakar, Mbour, Kaolack et Saint-Louis, où les chariots de vente ambulante, charrettes et pousse-pousse seront bannis de la voie publique.
À lire aussi : Safafy, l’étoile montante de la musique africaine couronnée au Nigeria
Selon les arrêtés préfectoraux pris sur la base de ces directives, cette mesure vise à désencombrer les espaces urbains, faciliter la fluidité de la circulation et préserver la salubrité des villes. Les autorités affirment que ces engins, souvent laissés à l’abandon ou stationnés de manière anarchique, sont à l’origine de nombreuses nuisances et constituent parfois des facteurs d’insécurité.
La mesure concerne aussi les épaves de véhicules abandonnées sur les trottoirs ou sur la chaussée. Leur enlèvement s’inscrit dans un plan plus large de restauration de l’ordre public et de modernisation des espaces urbains.
Le ministre Mouhamadou Bamba Cissé a, à cette occasion, appelé les citoyens au civisme et au patriotisme, soulignant que ces décisions ne visent pas à pénaliser les petits commerçants, mais à garantir la sécurité, l’hygiène et le bien-être collectif.
« Ces mesures sont prises dans l’intérêt général, pour un Sénégal plus propre, plus organisé et plus sûr », a déclaré le ministre, cité par le média Kawtef.
Cette initiative s’inscrit dans une série de réformes engagées par le gouvernement pour revaloriser l’espace public, réduire la délinquance urbaine et rendre la mobilité plus fluide dans les centres urbains.
À lire aussi : Visa : le Mali réplique aux États-Unis avec une caution de 10 000 dollars pour les Américains
Si certains citoyens saluent cette décision, d’autres craignent ses répercussions sur les petits métiers urbains. Toutefois, les autorités promettent d’accompagner cette transition en proposant des alternatives économiques adaptées aux acteurs concernés.
Imam chroniqueur
Babacar Diop













