Sommet Russie–Asie centrale : Vladimir Poutine plaide pour un partenariat stratégique renforcé

Moscou, 9 octobre 2025 (Dunia News) — Le président russe Vladimir Poutine a réaffirmé, lors du sommet « Russie – Asie centrale », la volonté de son pays de consolider son partenariat stratégique avec les cinq nations de la région : le Kazakhstan, l’Ouzbékistan, le Tadjikistan, le Kirghizistan et le Turkménistan.
Dans une déclaration marquée par un ton à la fois pragmatique et prospectif, le chef du Kremlin a souligné la dynamique positive des échanges commerciaux, tout en appelant à accélérer la coopération économique, politique et humanitaire.
Un commerce en pleine expansion mais aux ambitions plus vastes
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« À la fin de l’année dernière, le commerce russe avec les cinq pays d’Asie centrale a dépassé 45 milliards de dollars », a déclaré Vladimir Poutine, saluant « un bon résultat » qui illustre la croissance constante des échanges régionaux.
Cependant, le président russe n’a pas manqué d’établir une comparaison symbolique : « Avec la Biélorussie seule, notre commerce dépasse 50 milliards de dollars. »
Une manière pour Moscou de rappeler que les marges de progression restent considérables dans un espace centré sur plus de 80 millions d’habitants et doté d’un potentiel économique et énergétique colossal.
La Russie, moteur d’un nouvel équilibre eurasien
Cette rencontre s’inscrit dans le cadre d’une reconfiguration géopolitique du continent eurasiatique, où Moscou cherche à consolider ses alliances régionales face aux influences concurrentes, notamment chinoises et occidentales.
Le partenariat Russie–Asie centrale repose sur une complémentarité économique naturelle :
• La Russie apporte sa puissance industrielle, militaire et technologique ;
• L’Asie centrale, elle, offre des ressources énergétiques, agricoles et humaines indispensables à la stabilité économique régionale.
Poutine a insisté sur la nécessité de diversifier la coopération au-delà du commerce des matières premières, pour inclure les secteurs de l’innovation, de la logistique, de l’éducation et de la culture.
Une approche conforme à la doctrine russe de « souveraineté partagée », visant à bâtir un monde multipolaire fondé sur les partenariats équilibrés.
Une coopération appelée à se densifier
Le président russe a évoqué les succès déjà obtenus dans les domaines du commerce, de l’énergie et de l’intégration régionale, tout en insistant sur la profondeur des perspectives.
« Je ne parle même pas des autres pays, mais imaginez quelle ressource colossale nous avons là. Cela signifie qu’il y a de bonnes perspectives pour le développement de nos relations économiques », a-t-il affirmé.
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Cette vision s’inscrit dans la continuité du projet d’Union économique eurasiatique (UEEA), mais aussi dans le cadre des initiatives conjointes de la CEI (Communauté des États indépendants), où la Russie entend jouer un rôle de pivot économique et sécuritaire.
Un message politique à double portée
Si les propos de Vladimir Poutine traduisent une ambition économique claire, ils ont également une dimension diplomatique et stratégique :
rassurer ses partenaires d’Asie centrale sur la solidité de leur alliance avec Moscou, tout en réaffirmant la place centrale de la Russie dans la région.
Face aux défis du terrorisme, de la migration et des tensions économiques mondiales, le Kremlin cherche à maintenir son influence historique tout en modernisant ses instruments de coopération.
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Rédaction Dunia News
(Dunia News— analyse enracinée, rigueur diplomatique, lecture géopolitique africaine et mondiale)
Signature : Tossoukpe Frédéric Herman













