Souveraineté alimentaire : le Sénégal célèbre une récolte historique 2024-2025

La campagne agricole 2024-2025 au Sénégal signe un tournant décisif dans la stratégie nationale de souveraineté alimentaire. Sous l’impulsion du ministre de l’Agriculture, de la Souveraineté alimentaire et de l’Élevage, Dr. Mabouba Diagne, le pays a enregistré des performances remarquables dans plusieurs filières clés.
Selon les chiffres officiels communiqués lors de sa tournée agricole, la vallée du fleuve Sénégal a atteint des rendements record pour le riz, allant de 7 à 10 tonnes à l’hectare, pour une production globale estimée à 492 626 tonnes, surpassant largement la moyenne des cinq dernières années. La pomme de terre, notamment dans la région de Kédougou, a également battu des records avec 250 000 tonnes produites.
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Dans le secteur de l’oignon, le Sénégal s’affirme comme leader régional avec 450 000 tonnes récoltées, tandis que la production de coton a doublé en deux ans, atteignant 25 000 tonnes grâce au soutien de la SODEFITEX et aux initiatives gouvernementales. Les bananes ont également franchi un cap historique avec 112 000 tonnes, et la production d’arachides pourrait dépasser 900 000 tonnes, portée par la mise en place de coopératives d’utilisation de matériel agricole (CUMA) et le lancement du dispositif « Allô Tracteurs » à Goudiry.
Une stratégie nationale pour l’autosuffisance
Ces performances sont le résultat d’une politique nationale renforcée, couvrant la période 2024–2028, axée sur l’autosuffisance en céréales, fruits, légumes et produits d’élevage. L’État a multiplié les mesures concrètes en faveur des producteurs, notamment la distribution de 105 000 tonnes de semences certifiées et 120 000 tonnes d’urée.
Parallèlement, des plateformes numériques garantissent transparence et traçabilité, limitant les risques de spéculation ou de détournement. Des programmes de formation ont également été déployés pour améliorer les techniques de culture et la gestion post-récolte, renforçant ainsi la productivité et la durabilité de l’agriculture sénégalaise.
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Transformer la récolte en valeur ajoutée pour les citoyens
Malgré ces résultats impressionnants, le défi majeur demeure : transformer cette abondance en bénéfices concrets pour les ménages. La création de fermes-usines et la valorisation locale des produits agricoles sont des leviers essentiels pour réduire la dépendance aux importations, stabiliser les prix et générer de la valeur ajoutée sur place.
Le gouvernement encourage également les partenariats public-privé afin de développer des infrastructures de stockage et de transformation adaptées aux besoins des producteurs et des consommateurs. Avec la production d’arachides qui pourrait dépasser 900 000 tonnes, le Sénégal se rapproche de son objectif d’autosuffisance alimentaire. Comme le souligne le ministre Mabouba Diagne : « La souveraineté ne se décrète pas, elle se construit dans les champs », rappelant que la réussite durable repose sur la coopération entre l’État, les producteurs et le secteur privé pour que les avancées agricoles se traduisent concrètement dans le quotidien des citoyens.
Par imam chroniqueur
Babacar Diop













