C’est dans la salle de conférence de Nice Hôtel à Atakpamé, la ville au sept collines que s’est tenu la rencontre régionale multi-acteurs d’information et de sensibilisation sur le projet AGEDUFORD-TOGO (Appui à la Gestion Durable des Forêts Domaniales du Togo), un volet du programme PALCC+ (Programme d’Appui à la Lutte contre le Changement Climatique, la protection de la biodiversité et l’agroécologie), financé par l’Union Européenne. Cette rencontre stratégique a rassemblé près de 80 participants issus des régions des Plateaux et Maritime, parmi lesquels des autorités administratives, des chefs traditionnels, des responsables d’ONG, des représentants de groupements locaux et des services déconcentrés de l’État.
Le projet AGEDUFORD-TOGO vient répondre aux défis croissants liés à la dégradation des forêts domaniales togolaises, à la pression anthropique et aux impacts du changement climatique. À travers ce projet financé à hauteur de 2 millions d’euros par l’Union Européenne, il s’agit de renforcer les capacités de reboisement, de restaurer les forêts autour des aires protégées (Fazao-Malfakassa, Togodo, Abdoulaye), et de favoriser la participation active des communautés riveraines.
Dans son discours d’ouverture, le secrétaire général du MERF, Colonel Koffi Aoufoh Dimizou, représentant son ministre de tutelle, a rappelé que la préservation des écosystèmes forestiers est un enjeu national inscrit dans la vision du Chef de l’État, Son Excellence Faure Essozimna Gnassingbé. Il a salué les efforts du gouvernement, notamment.
« Le Togo est résolument engagé dans la transition écologique. Grâce à des projets comme AGEDUFORD, nous consolidons les acquis du premier financement du PALCC + et ouvrons une nouvelle ère d’interventions forestières durables, au bénéfice des communautés locales et de la biodiversité nationale », a-t-il déclaré.
Cette rencontre a rassemblé près de 80 participants issus des régions des Plateaux et de la Maritime : autorités administratives, élus locaux, services déconcentrés, chefs traditionnels, organisations de la société civile, groupements communautaires et professionnels des médias. Tous étaient réunis pour mieux comprendre les contours du projet et s’en approprier les objectifs.
Le projet AGEDUFORD-TOGO, doté d’un financement de 2 millions d’euros, s’inscrit dans la continuité des actions entamées en 2017. Il prévoit :
- La mise en place de deux pépinières modernes ;
- Le reboisement de 400 hectares autour des aires protégées de Fazao-Malfakassa, Togodo et Abdoulaye ;
- L’élaboration de plans d’aménagement pour les forêts classées de Sokodé, Blitta et Sotouboua ;
- L’accompagnement à la création de 10 forêts communales ;
- Le renforcement des capacités de 60 producteurs de plants forestiers.
Ces interventions visent à restaurer la couverture forestière nationale, protéger les écosystèmes dégradés, et impliquer activement les populations riveraines dans une gestion durable de leur environnement.
Le SG du MERF, le Colonel Koffi Aoufoh Dimizou, a salué la vision du Chef de l’État, SEM Faure Essozimna Gnassingbé, pour qui la lutte contre le changement climatique et la protection des écosystèmes restent des priorités stratégiques. Il a souligné la volonté politique affirmée à travers des réformes législatives, la création de l’ONAP, et la sécurisation de sites naturels à haute valeur écologique.
Le représentant du gouverneur de la région des Plateaux, Yao Toyo, deuxième adjoint au maire de la commune Ogou 1, hôte de la rencontre, a pour sa part insisté sur la nécessité d’une implication collective.
« Le projet AGEDUFORD-TOGO n’est pas seulement un programme technique, c’est une opportunité citoyenne. Chacun de nous, par sa sensibilisation, son action ou sa vigilance, peut être acteur de la reforestation nationale. »
M. Baléma Simtako, technicien au PALCC+, coordonnateur projet AGEDUFORD, a salué la qualité de la collaboration avec l’Union Européenne et les résultats encourageants déjà obtenus. Il a rappelé que le succès du projet repose sur la mobilisation de tous les acteurs, notamment les collectivités territoriales et les structures communautaires locales.
La journée s’est poursuivie avec une présentation détaillée du projet par la coordination nationale du PALCC+, suivie d’échanges francs avec les participants. Ces derniers ont salué la démarche inclusive et exprimé leur volonté d’y contribuer pleinement.
L’atelier d’Atakpamé aura été bien plus qu’une simple rencontre d’information : il aura lancé un véritable appel à la responsabilité collective. À l’heure où la planète paie le prix fort de la déforestation, le Togo, avec le projet AGEDUFORD-TOGO, pose des actes concrets. Et si chacun joue son rôle — élu, technicien, chef traditionnel, citoyen — alors les forêts domaniales ne seront plus des zones en péril, mais des territoires de résilience, de prospérité partagée et d’espoir pour les générations à venir.
Jean-Marc Ashraf EDRON
