
Atakpamé, 27 juin 2025 — Et si une entreprise pouvait sauver des vies, autrement qu’en créant de l’emploi ou en générant des profits ? Ce vendredi à Atakpamé, la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT) a prouvé qu’elle sait aussi faire parler son cœur. En organisant une vaste opération de don de sang dans ses locaux, en partenariat avec le Centre de collecte de sang d’Atakpamé, la NSCT a redonné espoir à des dizaines de patients en attente de ce liquide précieux.
Loin d’un simple geste symbolique, l’initiative s’inscrit dans une démarche profondément humaniste, au moment où les hôpitaux de la région tirent la sonnette d’alarme sur la pénurie récurrente de sang. Résultat ? Plus de cinquante poches collectées en une journée, grâce à la mobilisation volontaire et enthousiaste des employés.
À lire aussi : Bénin : un homme a tué sa femme et l’a enterré dans un WC inachevé
Dès l’aube, la salle de prélèvement installée au sein de l’entreprise s’est animée. Techniciens, agents administratifs, ouvriers, tous ont répondu à l’appel, dans un esprit de solidarité et de responsabilité partagée. Les équipes médicales du Centre de collecte ont assuré les opérations dans des conditions d’hygiène et de sécurité irréprochables.
Pour Kossi Assogbavi, responsable de la Responsabilité Sociétale de l’Entreprise (RSE) à la NSCT, le geste est à la fois simple et fort :
« Donner son sang, c’est un acte d’amour, un acte de citoyenneté. À la NSCT, nous croyons qu’une entreprise utile est celle qui reste proche des besoins réels de la société. »
Pour certains employés, il s’agissait d’une première expérience, mais l’engagement a vite pris le dessus sur les appréhensions.
« Je ne pensais pas que ce serait aussi gratifiant. En quelques minutes, on peut offrir une seconde chance à quelqu’un », a confié un technicien, ému, après son don.
Le responsable du Centre de collecte de sang, M. Kodzo Tsogbe, n’a pas caché sa gratitude
À lire aussi : 😱Un vieil homme de 92 ans condamné à la prison à vie. Le nonagénaire est accusé d’avoir violé et tué une femme en 1967
« Ce genre de mobilisation est rare. Nous avons besoin de sang chaque jour pour sauver des accidentés, des femmes après accouchement, ou encore des enfants drépanocytaires. La NSCT a posé un acte fort, et nous espérons que d’autres entreprises lui emboîteront le pas. »
Il a aussi rappelé que chaque poche collectée peut sauver jusqu’à trois vies, insistant sur l’importance du don régulier pour maintenir les réserves à un niveau viable.
Par cet acte, la NSCT dépasse le simple cadre économique pour s’imposer comme un acteur de la santé publique, démontrant que la solidarité peut – et doit – faire partie de l’ADN des entreprises togolaises. Au-delà de cette journée, l’entreprise promet de renouveler l’opération régulièrement et d’en faire un pilier de sa politique RSE.
À une époque où les banques de sang sont à sec et où les besoins augmentent, la NSCT ne se contente pas de produire du coton : elle cultive l’humanité. Un exemple à méditer. Une initiative à reproduire. Car au fond, sauver une vie ne coûte qu’un peu de soi.
À lire aussi : Gaza : le carburant manque, les hôpitaux s’éteignent, les vies s’effacent
Jean-Marc Ashraf EDRON