Turquie : le PKK tourne la page de la lutte armée et se replie vers l’Irak

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Turquie : le PKK tourne la page de la lutte armée et se replie vers l’Irak

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), longtemps engagé dans un conflit armé contre l’État turc, a annoncé la fin de ses opérations militaires et le retrait de ses combattants du territoire turc vers le nord de l’Irak. Cette décision marque un tournant majeur dans l’histoire du mouvement, classé organisation terroriste par Ankara et plusieurs pays occidentaux.

L’annonce a été faite dans le nord de l’Irak, près des monts Qandil, bastion traditionnel du PKK, non loin de la ville de Souleimaniye, selon l’agence de presse Anadolu. Dans une déclaration publique, l’un des dirigeants du groupe a indiqué que, suivant les directives d’Abdullah Öcalan, fondateur et chef spirituel du mouvement actuellement emprisonné en Turquie, le PKK avait « décidé de mettre fin à sa présence organisationnelle et à ses actions armées ».

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Cette orientation découle d’un congrès interne tenu en mai dernier, où les responsables du mouvement ont adopté une ligne stratégique axée sur la relocalisation de leurs forces et la fin du recours à la violence. D’après le communiqué, le retrait des unités combattantes vers le nord de l’Irak se déroule sous la supervision directe de la direction du PKK.

Sur le site de la déclaration, un groupe de 23 combattants ayant déjà franchi la frontière turque a symboliquement représenté ce mouvement de repli, censé illustrer le début d’un processus plus large.

Cette décision pourrait ouvrir la voie à une nouvelle phase politique dans la question kurde en Turquie, bien que le scepticisme reste de mise du côté d’Ankara. Le gouvernement turc, qui a mené une politique de lutte implacable contre le PKK depuis quatre décennies, n’a pas encore officiellement réagi à cette annonce.

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Pour nombre d’observateurs, il s’agit toutefois d’un signal rare d’apaisement après des années de tensions, de violences et d’impasses politiques.

Imam chroniqueur
Babacar Diop

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