La ville de Dnipro, située dans le sud-est de l’Ukraine, a été la cible d’une attaque meurtrière menée par des drones russes dans la soirée du mercredi 16 avril. Le bilan humain est lourd : trois personnes ont perdu la vie, dont un enfant, et 31 autres ont été blessées, parmi lesquelles cinq enfants. Dix blessés ont été hospitalisés dans un état jugé préoccupant.
Le gouverneur de la région de Dnipropetrovsk, Serhiy Lysak, a confirmé ces pertes dans un communiqué diffusé sur Telegram. Il a précisé que l’attaque a causé d’importants dégâts matériels, déclenchant l’intervention rapide des services municipaux et humanitaires.
Le maire de Dnipro, Borys Filatov, a déclaré que l’attaque avait touché au moins 15 bâtiments, parmi lesquels des résidences étudiantes, des écoles et des usines de transformation alimentaire. Des tentes de secours ont été installées pour venir en aide aux victimes et aux familles sinistrées.
Au même moment, l’armée de l’air ukrainienne a indiqué avoir intercepté 25 des 75 drones lancés durant la nuit sur les régions de Donetsk, Kharkiv, Soumy, et Dnipropetrovsk. Cette offensive s’inscrit dans un contexte d’intensification des frappes contre des zones urbaines depuis plusieurs semaines, notamment celles du mois de mars.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a de nouveau lancé un appel à la communauté internationale pour accroître la pression sur la Russie. « Chaque paquet de défense envoyé par nos partenaires, chaque forme de soutien apportée à notre résilience, protège littéralement des vies humaines », a-t-il déclaré sur le réseau X.
Le Premier ministre ukrainien, Denys Shmyhal, a également exhorté les alliés de l’Ukraine à répondre « de manière forte et déterminée face aux bombardements quotidiens des villes ukrainiennes et à l’assassinat de civils ».
Aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée du côté russe. En attendant, les habitants de Dnipro, comme tant d’autres à travers le pays, continuent de faire face à une situation humanitaire alarmante, alors que le conflit semble loin de trouver une issue pacifique.
Imam chroniqueur Babacar Diop
