Varsovie : des milliers de manifestants dénoncent l’immigration illégale et la politique du gouvernement polonais

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Varsovie : des milliers de manifestants dénoncent l’immigration illégale et la politique du gouvernement polonais

Le samedi 10 mai 2025, la capitale polonaise Varsovie a été le théâtre d’une importante manifestation rassemblant plusieurs milliers de personnes. La marche, organisée par des groupes nationalistes, avait pour principal objectif de protester contre l’immigration illégale et la politique migratoire du gouvernement dirigé par Donald Tusk.

Drapeaux polonais à la main, les manifestants ont défilé en scandant des slogans comme « Ici, c’est la Pologne ! » ou encore « Non à l’immigration ! ». Ce mouvement de contestation survient dans un climat politique tendu, à l’approche du premier tour de l’élection présidentielle prévu pour le 18 mai. Le thème de l’immigration, déjà très sensible dans le débat public, occupe désormais une place centrale dans les discours de campagne.

La Pologne accueille actuellement près d’un million de réfugiés ukrainiens, conséquence directe du conflit en Ukraine. Toutefois, le gouvernement polonais accuse régulièrement le Bélarus et la Russie de manipuler les flux migratoires en instrumentalisant les populations déplacées pour créer une pression aux frontières orientales de l’Union européenne.

Pour les manifestants, le Premier ministre Donald Tusk, considéré comme pro-européen, ferait preuve de faiblesse face aux injonctions de l’Allemagne et des institutions européennes, notamment en matière d’accueil des migrants. Une frange importante des protestataires affiche d’ailleurs un soutien marqué au candidat conservateur Karol Nawrocki, issu du parti nationaliste Droit et Justice (PiS), qui se positionne fermement contre toute ouverture migratoire.

Selon les derniers sondages, Nawrocki recueillerait environ 25 % des intentions de vote, le plaçant en seconde position derrière Rafal Trzaskowski, actuel maire de Varsovie et représentant de la Coalition civique de Tusk, crédité de 32 %.

Le second tour de l’élection présidentielle est d’ores et déjà fixé au 1er juin. Le scrutin s’annonce décisif pour l’avenir politique de la Pologne, à un moment où les questions migratoires cristallisent les tensions internes et dessinent une ligne de fracture nette entre les partis pro-européens et les forces souverainistes.

Cette situation en Pologne résonne également au-delà de ses frontières. Elle relance le débat sur la gestion des migrations dans d’autres pays confrontés à des défis similaires, notamment au sein du continent africain, où des politiques migratoires plus équitables et des solutions durables sont également attendues.

Imam chroniqueur Babacar Diop

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