« 14 ans après le 23 juin 2011 : Y’en a marre ravive la flamme citoyenne »

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« 14 ans après le 23 juin 2011 : Y’en a marre ravive la flamme citoyenne »

Quatorze ans après la mobilisation historique contre le projet de ticket présidentiel, le mouvement Y’en a marre relance le débat démocratique à travers une semaine d’activités, du 23 au 27 juin. Placée sous le thème « 23 juin 2011, une mémoire pour reconstruire la confiance démocratique », cette commémoration entend raviver le feu citoyen allumé en 2011, tout en interrogeant l’évolution des rapports entre les citoyens et les institutions.

Durant cette semaine de mémoire, la capitale sénégalaise accueillera panels, débats publics et projections documentaires, avec pour objectif de sensibiliser, transmettre et réfléchir collectivement à l’état de la démocratie sénégalaise.

Un panel inaugural pour interroger la réconciliation institutionnelle

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Le coup d’envoi a été donné ce 23 juin par un panel de haut niveau autour d’un sujet central : « Sommes-nous réellement en train de nous réconcilier avec nos institutions ? ». Parmi les intervenants figuraient Seliou Faye, enseignant-chercheur ; Pr Maurice Soudieck Dione, agrégé de science politique ; Me El Hadji Diouf, avocat ; Aminata Touré, ancienne Première ministre et actuelle Haut Représentant du Président de la République. La modération était assurée par Ghaële Babacar Mbaye, juriste et spécialiste des droits humains.

Dans un contexte de tensions politiques récurrentes, les échanges ont porté sur le lien de confiance entre les citoyens et les institutions étatiques, et sur la mémoire collective de la mobilisation du 23 juin 2011, souvent érigée en symbole d’un sursaut démocratique sénégalais.

L’arrêté Ousmane Ngom au centre des critiques

Un second moment fort de cette semaine est prévu autour du thème : « Arrêté Ousmane Ngom : 14 ans de violation de la Constitution ? ». Cet arrêté, qui interdit toujours les rassemblements au centre-ville de Dakar, est dénoncé par de nombreuses organisations comme une atteinte persistante aux libertés publiques. Pour les organisateurs, ce texte, pris en pleine crise politique, représente un anachronisme démocratique qu’il est temps d’abolir.

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Y’en a marre, fidèle à son engagement

Le mouvement Y’en a marre, créé en 2011 par des artistes, rappeurs et journalistes engagés, poursuit sa mission d’éveil citoyen. À travers cette commémoration, il appelle la jeunesse et les défenseurs des droits humains à rester vigilants et actifs dans la construction d’une démocratie plus inclusive.

Pour rappel, le 23 juin 2011 avait marqué un tournant décisif : la société civile s’était massivement opposée à une réforme constitutionnelle portée par le président d’alors, Abdoulaye Wade, visant à instaurer un ticket présidentiel élu dès 25 % des voix au premier tour. Ce projet, perçu comme une manœuvre pour favoriser une éventuelle succession familiale, avait déclenché une mobilisation historique, réprimée dans la violence aux abords de l’Assemblée nationale.

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Aujourd’hui, 14 ans plus tard, l’héritage de cette date-charnière continue d’inspirer une nouvelle génération de citoyens engagés à repenser les fondements d’une gouvernance responsable.

imam chroniqueur Babacar Diop

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