
Agomé Tomégbé, paisible localité nichée dans les collines verdoyantes de la préfecture de Kloto, a connu ce 5 juin 2025 une effervescence particulière. À l’heure où la planète crie son mal-être, ce village du sud-ouest du Togo a décidé de répondre, non pas par des discours, mais par un acte fort, symbolique et porteur d’avenir : la mise en terre de 250 jeunes plants, dans le cadre de la Journée mondiale de l’environnement.
Sous l’initiative de Mme Afeto Afua Mawusimé, conseillère municipale, et avec la mobilisation active de la jeunesse locale, cette action éco-citoyenne vient rappeler que le combat pour la sauvegarde de notre environnement commence là où nous vivons, avec les moyens dont nous disposons, et surtout avec la volonté collective.
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« Aujourd’hui, la Terre nous parle… Écoutons ses larmes, agissons sans drame » : tel était le mot d’ordre de cette journée placée sous le signe de l’espoir et de la régénération.
Les jeunes plants – des essences sélectionnées pour leur résilience et leur valeur écologique – ont été soigneusement mis en terre dans l’enceinte du dispensaire du village, symbole de santé et de vie, mais aussi dans les champs agricoles appartenant aux jeunes cultivateurs d’Agomé Tomégbé. Un geste doublement stratégique, qui allie préservation de l’environnement et soutien au monde rural.
« Planter un arbre aujourd’hui, c’est préparer un lendemain vivable pour nos enfants », a déclaré Mme Afeto, visiblement émue par l’enthousiasme des jeunes. Elle a également souligné que cette initiative s’inscrit dans une vision de développement durable qui met l’environnement au cœur de toute politique locale.
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Les participants, dont une majorité de jeunes, ont montré un engagement admirable. Cette mobilisation traduit une conscience environnementale grandissante au sein des communautés rurales, souvent en première ligne face aux effets du changement climatique.
L’opération n’était pas un événement isolé, mais le prolongement d’un engagement continu de la conseillère et de la commune en faveur de la résilience environnementale. Elle témoigne aussi d’un réveil citoyen salutaire où chaque geste compte, chaque arbre devient un rempart contre la déforestation, l’érosion et l’abandon des terres.
Alors que dans de nombreuses régions, la nature s’efface sous les assauts de l’urbanisation et de la négligence, Agomé Tomégbé montre que l’espoir peut encore germer, une racine après l’autre, une conscience après l’autre.
Le futur se cultive aujourd’hui… pas demain, pas après minuit.
Jean-Marc Ashraf EDRON