Le 20 mars 2025, lors d’une visite à Ziniaré, le président de la transition du Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a accusé le magazine Jeune Afrique d’avoir proposé une couverture médiatique favorable en échange de sommes d’argent substantielles. Il a affirmé détenir des preuves de cette tentative et s’est dit prêt à les rendre publiques si nécessaire.
En réponse, Jeune Afrique a publié un article signé par son directeur, Marwane Ben Yahmed, rejetant fermement ces accusations. L’article qualifie ces allégations de “grossières” et les considère comme une tentative de diversion visant à détourner l’attention des problèmes internes du Burkina Faso. Le média souligne également que de telles accusations sont typiques des régimes autoritaires cherchant à discréditer la presse indépendante.
Cette confrontation intervient dans un contexte où le capitaine Traoré critique régulièrement les médias internationaux, les accusant de mener une “guerre de communication” contre son gouvernement. Il exhorte la population burkinabè à rester vigilante face à ce qu’il considère comme des tentatives de désinformation.
Cette escalade verbale entre le gouvernement burkinabè et Jeune Afrique reflète les tensions croissantes entre certains régimes africains et la presse indépendante, mettant en lumière les défis auxquels sont confrontés les médias dans l’exercice de leur mission d’information.
