Cameroun/Crise post‑électorale à Douala : des parents maintiennent leurs enfants à l’écart des écoles

Dans plusieurs quartiers de Douala, les familles continuent de refuser d’envoyer leurs enfants à l’école, malgré les appels du préfet du Wouri invitant à la reprise des cours. Selon l’autorité administrative, des mesures ont été prises pour garantir la sécurité des populations et permettre aux élèves de regagner leurs établissements.
Pour beaucoup de parents, ces assurances ne suffisent pas à dissiper l’inquiétude. Dans des discussions sur des groupes WhatsApp de lycées, certains ont mentionné avoir entendu des coups de feu dans leur quartier, renforçant la peur et le sentiment d’insécurité. Une mère témoigne que mardi dernier, ses enfants ont été interceptés et renvoyés par des militaires alors qu’ils se rendaient à l’école, une expérience qui l’a profondément effrayée et qu’elle ne souhaite pas renouveler.
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L’éducation, victime collatérale de la crise
Cette hésitation des parents a des conséquences immédiates sur le système éducatif. Les absences répétées perturbent le calendrier scolaire, accentuent les inégalités d’apprentissage et fragilisent la continuité pédagogique. Pour un pays où l’éducation est un levier essentiel du développement, ces perturbations constituent un signal préoccupant.
Le déficit de confiance institutionnelle
L’épisode révèle le déficit de confiance entre la population et les autorités locales. Bien que le préfet du Wouri ait déployé des mesures sécuritaires, le vécu quotidien de certains habitants, confrontés à la présence militaire et aux tensions post‑électorales, rend la perception de sécurité encore fragile.
Pour rétablir la scolarité normale, il est indispensable que les autorités locales associent les parents et les enseignants aux dispositifs de sécurité, en assurant transparence et communication de proximité. L’école ne peut redevenir un espace sûr que si la confiance est restaurée, et que le retour à la normale est vécu comme réel et tangible par les familles.
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Celine Dou
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