La nouvelle loi de finances fixe le tarif des cartes de résident pour les conjoints étrangers des citoyens camerounais à 75 000 FCFA. Jusqu’ici, le montant de ce tarif était différent selon qu’on était un homme ou une femme.
L’épouse étrangère d’un camerounais bénéficiait d’un tarif préférentiel de 75 000 FCFA, tandis qu’un étranger marié à une camerounaise se voyait appliquer un tarif allant de 300 000 FCFA pour les ressortissants africains et 750 000 FCFA pour les autres nationalités.
Une disparité qui se justifiait par la volonté d’épargner les étrangères en couple avec des Camerounais parce qu’elles sont présentées comme financièrement dépendantes.
Sauf que le gouvernement camerounais estime que cette différence de traitement est devenue désuète. Dans la circulaire signée par le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, le 31 décembre 2024 relative à l’exécution de la loi de finances, cette différence de traitement est présentée comme « inappropriée dans un cadre moderne où les principes d’égalité des genres sont largement reconnus et valorisés ».
De plus, la situation économique des épouses ou époux étrangers est souvent similaire et marquée par des défis communs tels que l’absence d’emploi et la dépendance financière.
Plus encore, la fin de cette inégalité vise à aligner le Cameroun avec ses engagements internationaux en matière de droits humains, en particulier les principes d’égalité de traitement et de non-discrimination.
Les autorités camerounaises insistent sur le fait que cette distinction fondée sur le sexe n’a plus de justification légale et morale. Le terme « conjoint », employé de manière générale dans les textes de loi qui organisent les conditions d’entrée, de séjour et de sortie des étrangers, montre clairement la volonté d’instaurer un traitement égalitaire, peu importe le sexe de la personne.
