Alors que l’échéance de la prochaine élection présidentielle au Cameroun approche, les prises de position se multiplient. L’une des réactions les plus attendues est celle du ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Grégoire Owona, qui s’est récemment exprimé sur la potentielle candidature de Maurice Kamto, leader du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC).
Dans une déclaration au ton incisif, le ministre Owona a mis en doute la viabilité d’une candidature de Maurice Kamto présentée par le MRC ou par le Front Commun Camerounais (FCC), coalition en gestation. Selon lui, malgré les récentes défections de certains élus du SDF ralliant les rangs du MRC, les conditions légales pourraient ne pas être réunies pour valider une telle candidature.
« Maurice Kamto sait bien que s’il est présenté par le MRC ou le FCC, sa candidature pourrait ne pas être validée malgré le recrutement des élus démissionnaires du SDF auquel il procède depuis quelques jours », a-t-il déclaré.
Grégoire Owona suggère que Maurice Kamto pourrait, comme en 2020, se retirer de la course à la dernière minute pour éviter un rejet formel. Il évoque également le cadre juridique du mandat impératif, insistant sur le fait que même sans être juriste, chacun peut comprendre ce que signifie être élu sous la bannière d’un parti politique.
« Il sait bien ce qu’il doit faire s’il veut faire valider sa candidature : des partis attendent pour cela. Ce sera simple et clair, et nous serons heureux de l’avoir en face pour lui montrer ce qu’il ne veut pas voir », a-t-il martelé.
Le ministre a également adressé un message à ceux qui craignent des troubles en cas d’invalidation de la candidature du président du MRC :
« Les Camerounais ne descendront pas dans la rue parce qu’on a rejeté légalement une candidature : ils sauront que vous l’avez cherché ! »
Ces propos, qui interviennent dans un climat politique marqué par de vives spéculations sur les alliances, les stratégies de positionnement et les candidatures à venir, devraient relancer le débat sur les conditions de participation aux présidentielles, mais aussi sur l’état du jeu démocratique au Cameroun.
Pour l’heure, Maurice Kamto ne s’est pas officiellement prononcé sur la forme que prendra sa candidature. Mais une chose est certaine : les hostilités sont ouvertes.
