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Centrafrique – L’horreur à l’OCRB : un adolescent torturé sous les yeux de ses parents

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Centrafrique – L’horreur à l’OCRB : un adolescent torturé sous les yeux de ses parents

Bangui, 12 mars 2025. Une scène de violence insoutenable s’est déroulée au siège de l’Office Central de Répression du Banditisme (OCRB), mettant une fois de plus en lumière les dérives graves des forces de sécurité en République centrafricaine.

Salé Abakar, 15 ans, fils de Mahamat Abakar, a été victime d’un acte de brutalité extrême perpétré par huit agents de l’OCRB. Selon des témoins et des informations confirmées par Corbeau News Centrafrique (CNC), l’adolescent a été battu, piétiné, humilié, et ce, devant ses propres parents, impuissants face à la violence.

Une violence institutionnelle dénoncée

Le jeune garçon aurait été interpellé dans des circonstances floues, sans mandat ni procédure claire, avant d’être conduit au siège de l’OCRB où il a subi ces sévices. Ce traitement inhumain s’ajoute à une longue liste d’abus présumés, incluant détentions arbitraires, tortures physiques et morales, extorsions, qui seraient monnaie courante au sein de cette unité policière censée lutter contre le grand banditisme.

Des ONG de défense des droits humains montent au créneau et exigent l’ouverture immédiate d’une enquête indépendante, ainsi que la suspension des agents impliqués. “Ce n’est pas un cas isolé, c’est le symptôme d’un système en roue libre, où l’uniforme devient un permis de violence”, déclare un responsable local d’Amnesty International.

Un appareil sécuritaire à la dérive

Créée pour lutter contre la criminalité, l’OCRB est aujourd’hui pointée du doigt pour ses pratiques autoritaires et ses méthodes répressives. Malgré des alertes récurrentes de la société civile, les mécanismes de contrôle et de reddition des comptes semblent quasi inexistants.

L’absence de réponse institutionnelle crédible alimente un climat de peur et d’impunité, particulièrement dans les quartiers populaires de Bangui où les descentes musclées se multiplient. “Les familles ne savent plus si la police est là pour les protéger ou pour les briser”, confie un habitant du quartier PK5.

Un appel à la justice et à la réforme

L’affaire Salé Abakar ravive l’urgence d’une réforme en profondeur du système de sécurité en Centrafrique. Pour les organisations de défense des droits humains, le silence des autorités face à de telles atrocités ne peut plus durer. Une commission d’enquête indépendante, incluant des acteurs de la société civile et des partenaires internationaux, est réclamée.

Alors que la République centrafricaine cherche à sortir d’années de conflits et de tensions, des actes comme celui-ci sapent tous les efforts de reconstruction de l’État de droit. L’avenir de la jeunesse centrafricaine dépend aussi de la capacité du pays à garantir la dignité et la sécurité de ses enfants.

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