
Par imam chroniqueur Babacar Diop
La Chine a franchi une nouvelle étape dans sa stratégie d’expansion économique en Asie centrale en concluant plus de 35 protocoles d’accords avec cinq pays de la région. Ces engagements, signés lors de la deuxième réunion du Conseil des affaires Chine–Asie centrale tenue à Astana, capitale du Kazakhstan, représentent un investissement global de plus de 17 milliards de dollars.
Les accords portent sur des secteurs clés tels que l’énergie verte, les infrastructures, la logistique et le commerce. L’un des projets phares annoncés est la création d’un hub régional stratégique, destiné à renforcer l’interconnexion économique entre la Chine et l’Asie centrale, tout en stimulant les échanges commerciaux.
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Murat Karymsakov, vice-président du conseil d’administration de l’organisation nationale kazakhe Atameken, a détaillé le contenu de ces accords lors d’un point presse. Selon lui, cette coopération renouvelée découle d’un format lancé à Xi’an en 2023, soutenu depuis par les dirigeants des États concernés.
La réunion d’Astana a rassemblé plus de 1 000 délégués issus de six pays. Le programme comprenait des sessions plénières, des expositions spécialisées ainsi que des rencontres économiques de haut niveau. Les discussions ont culminé avec la signature des accords, quelques heures avant l’ouverture d’un sommet réunissant les chefs d’État de la région et le président chinois.
Le volume des échanges commerciaux entre la Chine et les pays d’Asie centrale est en croissance continue. En 2024, les échanges bilatéraux ont atteint près de 94,8 milliards de dollars, dont 44 milliards pour le seul Kazakhstan, selon des données présentées par l’agence Anadolu.
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Cette dynamique illustre l’importance croissante que revêt l’Asie centrale dans la stratégie économique et géopolitique de Pékin. L’initiative s’inscrit également dans le cadre plus large de la “Ceinture et Route”, visant à renforcer les corridors économiques eurasiens.
Les autorités chinoises et leurs partenaires d’Asie centrale voient dans cette collaboration un levier de développement durable, d’intégration régionale et de stabilité stratégique. Alors que les enjeux géopolitiques mondiaux se recomposent, cette alliance économique pourrait bien redéfinir les équilibres au cœur du continent eurasiatique.