Un grand projet d’aménagement urbain à Cotonou suscite inquiétude et tension. Selon les informations relayées par 24h au Bénin, la construction prochaine d’une gare routière moderne dans la zone de Houeyiho 1 entraînera la démolition de plus de 260 habitations. Un chantier d’envergure censé améliorer le transport urbain, mais qui risque de plonger plusieurs familles dans la précarité.
Une modernisation au goût amer
Si le projet s’inscrit dans une volonté de modernisation et d’amélioration de la mobilité urbaine à Cotonou, il n’en reste pas moins source de fortes inquiétudes pour les habitants concernés. Plusieurs familles affirment avoir été informées tardivement ou de manière confuse, et redoutent un départ forcé, sans indemnisation claire ni relogement garanti.
Témoignages sous tension
Sur place, l’ambiance est lourde. Certains habitants ont déjà commencé à quitter les lieux de manière précipitée, tandis que d’autres espèrent encore un miracle ou un compromis. “On ne sait pas où aller, on a bâti ici toute notre vie”, déplore un résident qui dit n’avoir reçu aucune notification officielle.
Urbanisation vs droits humains
Cette situation relance le débat sur la gestion des projets d’infrastructure au Bénin et sur la manière dont les populations sont associées – ou non – aux grandes décisions. Le droit au logement, la concertation citoyenne et les mécanismes d’indemnisation sont autant de points sensibles que cette affaire met en lumière.
Quelle suite pour les habitants ?
Face à cette situation, la société civile appelle à la transparence, au dialogue, et au respect des droits des citoyens affectés. Les autorités, quant à elles, n’ont pas encore officiellement communiqué sur un plan de compensation ou de relogement.
Ce projet, censé faciliter la mobilité à long terme, risque de laisser sur le carreau des centaines de familles déjà fragilisées par la vie urbaine.
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