
Dans la nuit du 12 au 13 juin 2025, une série d’explosions a secoué la capitale iranienne, marquant un tournant brutal dans les tensions déjà croissantes entre Israël et l’Iran. Des sources officielles israéliennes ont confirmé le lancement d’une opération militaire contre le territoire iranien, qualifiant ces frappes de « préventives » dans un contexte de crise nucléaire latente.
Des détonations entendues à Téhéran
Des témoins rapportent avoir entendu plusieurs explosions dans les environs de Téhéran, tandis que la télévision d’État iranienne a reconnu l’impact sonore de ces déflagrations. Les médias locaux sont restés prudents sur l’origine exacte des explosions, mais plusieurs analystes y voient la manifestation concrète d’une escalade militaire entre deux puissances régionales aux intérêts profondément antagonistes.
Alerte sécuritaire maximale en Israël
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À Jérusalem, le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a décrété une « situation spéciale » sur le plan sécuritaire. Dans ce cadre, toutes les écoles du pays ont été exceptionnellement fermées, preuve d’un niveau d’alerte élevé et d’un risque jugé imminent d’une riposte iranienne.
Un climat diplomatique déjà tendu
Ce raid israélien intervient alors que les tensions entre l’Iran et les États-Unis restent vives, en particulier autour du programme nucléaire iranien, dont l’enrichissement en uranium aurait atteint un seuil critique de 60 %, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Une nouvelle phase de négociations entre Téhéran et Washington est d’ailleurs prévue ce dimanche à Oman.
Washington prend ses distances
Les autorités américaines ont rapidement réagi en niant toute participation directe à l’opération israélienne. Des responsables ont affirmé que les États-Unis n’avaient fourni ni armement spécifique, ni appui logistique dans cette action. Toutefois, Washington ne cache pas son inquiétude : une attaque contre les installations nucléaires iraniennes pourrait, selon eux, provoquer une conflagration régionale.
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La menace d’une riposte iranienne
Du côté de Téhéran, le gouvernement a fermement condamné l’agression et promet une réponse « à la hauteur ». L’Iran a évoqué la possibilité de tirs de missiles balistiques – son arsenal en compterait plus de 2 000 – ainsi que des actions coordonnées par ses alliés régionaux. Cette perspective inquiète Tel-Aviv et pousse les autorités israéliennes à renforcer leur dispositif de défense antimissile.
Des répercussions économiques immédiates
L’impact de cette opération militaire dépasse le cadre strictement géopolitique. Les marchés mondiaux ont immédiatement réagi : les cours du pétrole et de l’or ont connu des hausses sensibles. Le détroit d’Ormuz, passage stratégique pour l’approvisionnement énergétique mondial, est à nouveau perçu comme un point de tension majeure, susceptible de perturber le commerce global.
Incertitudes sur les cibles et les dégâts
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Malgré l’annonce officielle de l’offensive israélienne, peu d’informations circulent sur les cibles visées ni sur les dégâts réels causés en Iran. L’absence de confirmation indépendante renforce le flou autour de cette opération, alors que l’opinion publique internationale attend des précisions.
Un isolement diplomatique en perspective ?
Enfin, sur le plan diplomatique, Israël risque de se retrouver relativement isolé. Plusieurs puissances, dont des partenaires traditionnels, appellent à la retenue et s’inquiètent de l’absence de solution politique à la crise iranienne. Pour beaucoup, le recours à la force marque un échec des efforts diplomatiques et ravive le spectre d’un conflit généralisé au Moyen-Orient.
Imam chroniqueur Babacar Diop