Crise au sud de la Syrie : Ankara, Damas et Washington en pourparlers diplomatiques

Par Imam chroniqueur Babacar Diop
Face à la recrudescence des tensions dans le sud de la Syrie, des discussions diplomatiques ont été engagées entre la Turquie, la Syrie et les États-Unis. Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, s’est entretenu ce dimanche par téléphone avec son homologue syrien Asaad Al-Chaibani, ainsi qu’avec Tom Barrack, envoyé spécial américain pour la Syrie et ambassadeur des États-Unis en Turquie.
Ces échanges interviennent dans un contexte marqué par des affrontements violents ayant éclaté le 13 juillet à Suwayda, entre des tribus arabes bédouines et des groupes armés druzes. Ces heurts ont ravivé les tensions communautaires et entraîné une escalade militaire, notamment avec des frappes israéliennes ciblant des positions de l’armée syrienne et des infrastructures à Damas.
Israël justifie ses frappes, les Druzes refusent l’ingérence
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L’État hébreu a expliqué ces frappes par la nécessité de « protéger les communautés druzes ». Une justification rejetée par plusieurs figures druzes syriennes, qui ont exprimé leur refus catégorique de toute ingérence étrangère et leur fidélité à un État syrien uni.
Nouveau pouvoir à Damas : un tournant diplomatique
Ces tensions surviennent dans un contexte politique en pleine mutation. Depuis la chute du régime de Bachar el-Assad en décembre dernier, la Syrie est dirigée par une administration de transition présidée par Ahmad al-Charaa. Ce dernier a pris les rênes du pays en janvier 2025, après l’exil d’Assad en Russie et la fin de près de six décennies de domination du parti Baas.
Depuis son arrivée au pouvoir, Ahmad al-Charaa multiplie les démarches pour restaurer la position diplomatique de la Syrie. Sa participation au Forum de la diplomatie d’Antalya en Turquie marque une étape significative dans cette stratégie de réintégration sur la scène internationale.
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Retour du dialogue régional
Les échanges récents entre Ankara, Damas et Washington traduisent une volonté de désescalade et de coordination régionale, notamment après les réunions tenues la semaine dernière à Amman, en Jordanie. L’objectif est d’éviter un embrasement généralisé dans une région déjà fragilisée par plus d’une décennie de guerre.
Imam chroniqueur Babacar Diop
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